Le Bel Abbès, un navire appartenant à la CNAN, vit la même situation que celle qui a précédé l'échouage du Béchar, il y a une année au port d'Alger. En effet, le Bel Abbès, dépourvu de certificat de navigation, est depuis trois jours au mouillage, au large du port de Annaba, avec à son bord l'ensemble de son équipage. Il était en chantier de réparation à Marseille en France, avant d'être rappelé en urgence en Algérie. Pour pouvoir regagner le pays, le navire a pu obtenir une autorisation spéciale de navigation, délivrée par le bureau Veritas pour une durée de 72 heures, qui a expiré vendredi soir, soit 24 heures après son arrivée au port de Annaba. Les autorités portuaires l'y ont maintenu au mouillage faute de place à quai, où devrait être sa position vu son état. Depuis vendredi, l'équipage craint sérieusement une éventuelle tempête qui mettrait en péril non seulement la vie des marins mais également le navire. La direction générale de la compagnie semble impuissante face à cet état de fait, surtout que la décision d'accorder une place à quai dépend des autorités portuaires de Annaba. Ainsi, toutes les conditions du scénario de la catastrophe du Béchar sont réunies à Annaba, d'où les appels de détresse incessants lancés par les marins.