Le déblocage a été passible six mois après, suite à une action de réconciliation entre les deux parties. Les dix élus opposants au P/APC de la commune de Bab Ezzouar, qui vit une situation de blocage depuis le début du mandat, lancent un ultimatum au wali délégué pour le déblocage de la situation. «Un dernier recours» avant le retrait de confiance que comptent faire les élus dissidents de cette assemblée.«Nous vous sollicitons pour la dernière fois afin d'intervenir pour mettre fin aux agissements du président de l'APC que nous voyons chaque jour bafouer les engagements pris devant ceux qui l'ont élu», peut-on lire dans une déclaration signée par les dix élus et adressée cette semaine au wali délégué de Dar El Beïda et dont le journal détient une copie. C'est la validation du budget communal de 2011 qui a déterré la hache de guerre entre le P/APC et ses adversaires. Car, rappelons-le, le P/APC avait fait l'objet d'un retrait de confiance au début de l'année 2010. Le déblocage a été réalisé six mois après, suite à une action de réconciliation entre les deux parties. Alors que le budget communal devrait être validé au début de l'année, les dissidents refusent d'apposer leur signature «sans avoir le droit de regard sur l'exercice de 2010» «Le président maintient le black-out sur tous les bilans. Nous n'avons été associés à aucune décision», accusent également les mêmes élus.Dans le même document, les faits reprochés au premier magistrat de la commune de Bab Ezzouar ont été rappelés, comme le fait de gérer la commune avec une assemblée parallèle. «Ce sont les agents de l'administration qui sont associés à la prise de décision, alors que les élus sont écartés», soulignent les élus issus du PT, du FLN, du FNA et du RCD. Pour rappel, le président de l'APC, M. Chemlal, a défié ses adversaires qu'il accuse d'être derrière le pourrissement. Les menaces de retrait de confiance ne semblent pas être le premier souci du P/APC de Bab Ezzouar qui invite les dissidents à aller au tribunal dans le cas où ils estiment qu'il y a violation de la loi. A moins d'une année de la fin du mandat, la wilaya déléguée de Dar El Beïda, à qui incombe la gestion du dossier, n'a pas encore tranché sur le conflit. Contacté par nos soins afin d'obtenir des informations concernant sa position, le wali délégué n'a donné aucune suite à nos sollicitations. En attendant que le conflit soit réglé par la tutelle, les administrés de la commune continuent à faire face aux différents désagréments quotidiens : un plan de circulation contesté, une extension urbanistique anarchique et un cadre de vie en dégradation. Ce ne sont pas apparemment les premiers soucis de l'APC qui aura fait un mandat à blanc, dans le cas où le blocage persiste.