Les imams sans salaires depuis plus de deux mois En signe de protestation contre la dégradation de leur situation socio-économique, les imams, leurs auxiliaires et les inspecteurs des lieux de culte de la wilaya de Biskra ont refusé à l'unanimité, hier, de prendre part à un séminaire de formation organisé par la direction des affaires religieuses et des biens wakf au siège de la Zaouïa Kadiria. Les protestataires, représentant près de 650 hommes du culte officiant dans les mosquées de la wilaya, entendent dénoncer, selon leurs mots, par cette action inédite, le non-versement de leur salaire depuis plus de deux mois ainsi que les primes de scolarité, les allocations familiales et les arriérés dus au titre des bonifications salariales promotionnelles. Accusant le chef de service du personnel de la direction précitée d'«incompétence et de laisser-aller dans le traitement des dossiers financiers», ils demandent le départ de celui-ci et le recrutement d'un gestionnaire chevronné et d'agents de comptabilité « possédant des capacités professionnelles et humaines pour mener à bien leurs tâches».
Les propriétaires de fusils ne décolèrent pas Une trentaine de propriétaires de fusils de chasse, lesquels leur ont été confisqués par les services de sécurité dans les années 1990, ont observé, mercredi matin, un énième rassemblement devant le siège de la wilaya afin de demander une fois encore la restitution de leurs armes. Non convaincus par le contenu d'un communiqué signé par le wali de Biskra et affiché à l'entrée du siège de la wilaya, dans lequel le responsable de l'exécutif les rassure quant à la prise en charge de leur doléance par les autorités compétentes et le règlement prochain de cette affaire conformément aux textes de lois en vigueur, ces citoyens, aux environs de 300, habitant pour la plupart en zone rurale, ne décolèrent pas contre l'administration locale. « Elle ne fait rien pour nous aider et nous abreuve depuis des mois de promesses sans lendemain », diront-ils. « Pourquoi dans les autres wilaya, les armes ont été rendues à leurs propriétaires et pas à Biskra », se demandent-ils.