Après New York et Londres, la semaine de la mode de Milan a débuté le 23 février avec près de 150 collections italiennes et étrangères. Ce grand rendez-vous de la mode n'englobera pas moins de 72 défilés. Pour le maire de la ville de Milan, Letizia Moratti, la mode s'ouvre toujours plus et interagit avec la ville : «C'est un secteur fondamental pour notre économie et nous travaillons pour le soutenir au maximum.» Ainsi, après le succès remporté, enregistré lors de la précédente édition en septembre dernier, cette fashion week est placée sous le signe du renouveau avec notamment des événements spéciaux, à l'image de la soirée organisée hier par Vogue Italie. La municipalité de la ville de Milan a mis à la disposition des organisateurs, depuis septembre dernier, trois palais historiques. Deux espaces accueillent les défilés dont un chapiteau transparent de 1000 places installé sur le parvis de la cathédrale et le nouveau modèle de métro mono wagon milanais, le Meneghino, qui accueillera aujourd'hui le défilé de l'Italienne Alessandra Marchi. Le maire de la ville de Milan a soutenu que la mode s'ouvre toujours plus et interagit avec la ville. «C'est un secteur fondamental pour notre économie, et nous travaillons pour le soutenir au maximum. Avec le design, la mode milanaise pèse 13 milliards d'euros par an, soit 22% du C. A. total de cette industrie. C'est un secteur particulièrement dynamique comptant près de 15 000 entreprises situées à Milan et dans sa province. Rien qu'en 2010, 342 entreprises du secteur textile et de l'habillement ont été créées à Milan, soit près d'une par jour», explique-t-elle. Selon certains spécialistes, après les deux années noires 2008 et 2009, le secteur de la mode italienne a renoué avec la croissance grâce à l'appétit des pays émergents pour le luxe, dont la Chine en tête de liste. Les estimations de la Chambre de la mode italienne estiment que l'année 2010 s'est caractérisée par le début d'une croissance de 6,5% du C. A. du secteur à 60,2 milliards d'euros. «Mais ce chiffre, explique le maire, est nettement inférieur au niveau d'avant-crise, ramène la mode italienne quinze ans en arrière. La situation devrait s'améliorer en 2011 avec un taux de croissance de 8%, même si le ‘‘Made in Italy'' continue de souffrir de la faiblesse persistante de la consommation en Europe, et en particulier en Italie.» «Les meilleures opportunités, indique la Chambre de la mode, proviendront dans les prochaines années des marchés émergeants comme le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine.» Pour en revenir à cette présente fashion week de Milan, c'est la grande marque Gucci qui a étrenné cet événement avec Richmond et Alberta Ferretti, suivis le jeudi 24 par Max Mara, Fendi et Prad, le 25 par Moschino, Antonio Marras, Etro, Gianfranco Ferrè et Versace. Aujourd'hui, ce sont les stylistes Bottega Veneta, Jil Sander et Roberto Cavalli qui défileront pour laisser place le lendemain à Marni, Brioni, Dolce & Gabbana, Missoni et Salvatore Ferragamo, tandis que Dsquared2 et Giorgio Armani clôtureront les festivités le lundi 28. La dernière journée, le mardi 1er mars, sera entièrement consacrée aux nouveaux talents. Aux côtés d'une dizaine de jeunes stylistes débutants défileront deux noms émergés des précédentes sélections, tels que le duo italien Carta Costura et le Turc Erkan Çoruh.