132 demandes de recherches ont été déposées par les familles de harraga auprès du service de rétablissement des liens familiaux (RLF). Le phénomène de l'émigration clandestine de l'Algérie vers l'Europe semble enregistrer une nette augmentation. Le nombre de personnes portées disparues s'élèverait à plusieurs centaines, au regard des dossiers déposés par les familles auprès des services de Rétablissement des Liens Familiaux (RLF) dépendants du Croissant Rouge Algérien (CRA). À Oran, 132 demandes de recherches ont été déposées par les familles de «harraga» auprès du service de rétablissement des liens familiaux (RLF) de la section du Croissant-Rouge de cette wilaya. Selon cet organisme qui a pour mission d'aider les familles à retrouver la trace de leurs enfants, en coopération avec les Croix Rouges des pays européens, notamment espagnole et italienne, la majorité des demandes est restée sans réponse. L'identité des harraga pose toujours problème pour les pays de destination, ainsi qu'aux pays d'origine des migrants qui, après avoir traversé la Méditerranée, détruisent leurs documents d'identité. Cette situation entrave le bon déroulement de la mission dudit service. Le phénomène de la harga a pris des proportions inquiétantes dans la wilaya d'Oran, encourageant les activités douteuses des réseaux du trafic des personnes. Depuis le début de l'année, une dizaine de tentatives d'immigration clandestine ont été enregistrées dont certaines ont été avortées par les services de sécurité. Durant la même période, une quinzaine de candidats à l'émigration clandestine, qui auraient pris la mer à partir de la plage de Cap Carbon, sont portés disparus alors que deux cadavres ont été rejetés par la mer durant la même période. Il faut dire que ces «suicidaires» à la recherche d'un Eden continuent à alourdir la liste des harraga portés disparus et des cadavres repêchés. Malgré la décision des autorités de sanctionner l'émigration clandestine en instaurant un délit de «sortie illégale du territoire national», les candidats à l'exil continuent de faire la fortune des passeurs, encouragés par les récits colportés de bouche à oreille de ceux qui ont réussi la traversée.