Les enseignants du secteur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou ont renoué, hier, avec la protestation. N'ayant pas reçu d'écho favorable à leurs revendications qui portent sur l'assainissement de la situation financière et le versement des salaires impayés, les enseignants ont organisé un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation, suivi d'une marche vers le siège de la wilaya. A travers cette initiative à laquelle a appelé le bureau local de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle (Unpef), les enseignants revendiquent «le versement des salaires impayés et la prise en charge immédiate du dossier relatif aux situations financières pendantes, dont 39 611 cas sont au niveau du Trésor public». La marche qui s'est ébranlée du siège de la direction de l'éducation a marqué une halte devant les locaux des services du Trésor au centre-ville. Des banderoles, sur lesquelles on pouvait lire : «Halte à l'injustice et à la bureaucratie ; payez nous !», «Non à l'incompétence, au mépris et à l'arrogance», ont été brandies en face de cette institution. Sur place, des représentants des enseignants se sont succédé au mégaphone pour crier leur ras-le-bol. «Nous ne sommes pas venus vous voir. Nous vous demandons de respecter vos engagements. Si vous n'êtes pas compétents, partez !» ont-ils lancé à l'endroit du responsable du Trésor public qui avait invité les contestataires au dialogue. Déclinant l'invitation, les syndicalistes s'expliquent : «Nous avons constaté la lenteur dans la gestion des dossiers par le trésorier qui nous a promis d'appliquer les consignes du ministre pour la résolution définitive de ce problème avant décembre 2010. Mais ces responsables continuent de faire la sourde oreille.» Parmi la foule nombreuse, des enseignants contractuels de l'éducation, qui n'ont pas perçu leur salaire depuis 6 à 15 mois, brandissaient des pancartes exigeant leur régularisation.