Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Ligue algérienne pour la Défense des droits de l'homme a tenu à dénoncer "l'appareil répressif déployé par la Sureté de la Wilaya aux alentours de la place d'Armes, pour empêcher la tenue de la marche pacifique initiée par la Coordination National pour le Changement et la Démocratie d'Oran". Selon le bureau de la LADDH à Oran, les forces de sécurité ont utilisé des procédés dignes de "La Police Politique" pour arrêter plus d'une centaine de manifestants. "A un quart d'heures avant la convergence des citoyens et militants à l'intérieure de la Place d'Armes, soit à 11 heures du matin, les officiers de la police politiques et les gradés du CRS, ont procéder à une arrestation ciblée sur la base de listes et de photos en leur possession, sans compter la présence et le soutien des indicateurs", explique ainsi HASSAM Fouad, le Président du Bureau de LADDH à ORAN. Selon notre interlocuteur, "les personnes arrêtées ont été embarquées et dispatchées sur plusieurs suretés urbaines du centre ville d'Oran". Dans ce contexte, Hassam Fouad a noté aussi que "le niveau de la répression n'a pas diminué d'un iota" et ce en dépit des récentes annonces du Conseil des Ministes présidé par Abdelaziz Bouteflika. Pour rappel, le Président de la République avait certifié que les marches sont autorisées dans les autres villes du pays à l'exception d'Alger. Malheureusement, ces annonces "ne changent en rien la réalité sur le terrain", constate la LADDH. Pour sa part, Rachid Malaoui, le président du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique ( SNAPAP) a assuré que cette nouvelle répression ne fera pas peur aux militants de la CNCD. "Nous allons continuer à organiser des marches et à appeler au changement. Nous sommes des mouvements de la société civile et nous n'avons été manipulés par aucun parti politique. Mais malgré cela, la police politique a embarqué brutalement nos militants", affirme-t-il dans une déclaration à elwatan.com