Aujourd'hui, le jeune Morsli Boudaoud est certainement une personne mutilée. Agé de 17 ans, celui-ci a été violemment touché, lundi, par la déflagration d'une mine antipersonnel. La victime a été atteinte par des fragments au niveau de la poitrine, au pied et aux yeux dont l'un a été malheureusement perdu. Evacué en urgence vers l'hôpital de Mécheria, ce dernier a été opéré dans la nuit, puis transféré le lendemain au CHU de Tlemcen. A la fleur de l'âge, ce jeune vient d'être brisé. Son corps a été mutilé par ces « engins de la mort » déposés au ras du sol où un simple contact les fait exploser. Ces mines héritées de l'ère coloniale ont été disséminées le long des frontières dans les années 1950, connues sous la sinistre et macabre appellation de lignes Challe et Morice.