La population de la commune de Aïn Soltane (sud-est du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla) est confrontée à un grave problème d'alimentation en eau potable, déplorent des concernés. Une situation qui persiste en dépit de l'existence sur ce territoire d'un réservoir principal et de cinq forages, selon des sources proches de cette municipalité. En revanche, c'est le déficit en capacité de stockage qui serait à l'origine du manque d'eau au niveau de plusieurs villages et agglomérations secondaires. En effet, indique la même source, cette commune forte de plus de 22 000 habitants ne dispose actuellement que d'un seul château d'eau d'une capacité de 400 m3. Les eaux de deux autres châteaux d'eau, d'une capacité de 200 et 50 m3 qui approvisionnaient le village d'Ouled Salem sont depuis l'année 2000 destinées à la commune de Oued Djemaâ (extrême sud- est du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla). Pour rappel, la convention entre ces deux communes pour le partage de l'eau n'a duré qu'un temps en raison d'un grand besoin en eau potable manifesté par la commune d'Oued Djemaâ. Du coup, les villages d'Ouled Salem, Hallil, El Qarya, Doumaz et Beni Amrane souffrent au quotidien de la rareté du précieux liquide dans une région aux potentialités hydriques non négligeables. D'aucuns déplorent la non-maîtrise par les pouvoirs publics du réseau de distribution hydrique. Celui-ci, reconnaissent les responsables locaux, nécessite le renouvellement des canalisations devenues vétustes, ce qui porte également préjudice à la qualité de l'eau. Dans ce sillage, des habitants du village d'Hallil interpellent les autorités compétentes afin de se pencher sur le problème de la qualité de l'eau qui fait craindre le pire sur la santé de la population. Ces derniers proposent l'envoi d'une commission sanitaire. D'après la même source, des opérations visant l'amélioration des réseaux AEP et d'assainissement dans le cadre du précédent quinquennat (2005/2009) ont coûté 4 milliards de CTS. Pour pallier cette situation, les pouvoirs publics envisagent des interventions sur le réseau hydrique par la pose de nouvelles canalisations et l'augmentation des capacités de stockage. A signaler que des travaux dans ce sens ont touché la ferme Doumaz où 300 m de canalisations ont été renouvelées, mais le projet est actuellement à l'arrêt au détriment de ce quartier composé d'habitations précaires, ont indiqué des sources locales. Une meilleure gestion de ce volet, lequel exige par ailleurs l'intervention de plusieurs parties, pourrait venir à bout de la souffrance inutile de ces populations.