Comme c'était prévisible, la marche à laquelle a appelé la CNCD d'Oran a été empêchée par la police. Celle-ci a pris les devants en intervenant avant l'horaire fixé pour procéder à des interpellations. Tous ceux qui sont soupçonnés à tort ou à raison de participer à cette manifestation et qui se sont aventurés sur la place du 1er Novembre, lieu de rendez-vous, ont été interpellés et emmenés dans plusieurs commissariats de la ville. Tous ont été relâchés quelques instants après. Certaines sources portent à une trentaine le nombre de personnes interpellées parmi une centaine, chiffre donné par la CNCD, dont une dizaine de journalistes de plusieurs «organes de la presse privée». Parmi ces derniers, ceux affilés à la CNCD ont rendu public un communiqué dans lequel il est stipulé que «les services de police étaient instruits pour les empêcher coûte que coûte d'exercer leur métier».