La découverte d'une tête d'âne au niveau du marché d'Aïn Sefra, en plein centre de Mostaganem, a jeté la suspicion sur les boucheries du coin. Cette découverte fortuite s'est effectuée au niveau de la décharge du marché qui longe le lit de l'oued Aïn Sefra et qui est fortement fréquenté par les petites bourses. L'information s'est répandue comme une trainée de poudre et n'a laissé personne insensible quant à ses implications. Car, si cette tête d'âne alimente la rumeur sur la destination de la carcasse de viande. La réponse que tout le monde redoute, est pourtant sur toutes les lèvres. La présence du cirque Amar dans la cité ne parviendra pas à écarter les soupçons de la population. Surtout qu'au niveau du cirque, des journalistes ont appris que non seulement l'abattage d'ânes est une pratique courante, mais que la tête d'âne est distribuée régulièrement aux fauves et que par conséquent il n'est pas question de s'en débarrasser. La même source tient à préciser qu'avant d'être jetée aux lions, la tête d'âne est découpée en 4 morceaux. La précision est de taille, car lorsqu'un âne est abattu, c'est toute la carcasse, qui passe, y compris la tête et les pieds à l'exclusion des sabots et des viscères. Ce qui relance la suspicion quant à une mise sur le marché d'une carcasse de viande asine. L'inspection vétérinaire a fait procéder à des prélèvements chez les bouchers du marché afin de détecter la présence éventuelle d'une viande suspecte. De leurs cotés les services de police judiciaire ont ouvert une enquête afin d'éclairer la population sur cette mystérieuse affaire. Car, le plus intrigant est la présence d'ossements asiniens aux cotés de la tête, ce qui implique que la viande a bel et bien été utilisée à des fins que seules les enquêtes pourront déterminer avec précision.