Les protestataires, qui réclament le départ de l'exécutif communal et une amélioration de leurs conditions de vie, exigent la présence du wali de Chlef en personne pour lui exposer de vive voix leurs revendications. Le sit-in de la population devant le siège de l'APC de Herenfa se poursuit toujours, entraînant la paralysie quasi générale des services techniques et administratifs de la municipalité. Ce mouvement, qui se poursuit depuis une semaine, n'a pu déboucher sur une issue favorable au grand dam des administrés de cette localité de 30 000 habitants. Celle-ci est située au pied du mont du Dahra, à 40 km au nord-ouest du chef-lieu de wilaya. Les protestataires, issus de plusieurs douars, réclament le départ de l'exécutif communal et une amélioration de leurs conditions de vie. Ils exigent la présence du wali de Chlef en personne pour lui exposer de vive voix leurs revendications. Celles-ci portent notamment sur le logement, l'emploi, la santé et l'état des routes. D'après eux, la population est marginalisée et laissée à l'abandon sans une aucune prise en charge de ses préoccupations essentielles. «Malgré le lourd tribut payé au terrorisme, nous n'avons bénéficié ni de programmes d'habitat ni de couverture sanitaire et encore moins de projets susceptibles de développer cette commune déshéritée et de créer de l'emploi pour les nombreux chômeurs», indiquent-ils. Pour sa part, le président de l'APC, contacté hier, déclare que «c'est un groupuscule de quinze personnes qui assiègent le siège de l'APC et que les doléances présentées ne sont pas raisonnables». Ils comptent poursuivre leur action jusqu'à satisfaction de toutes leurs revendications. Les tentatives menées par l'administration, pour débloquer la situation, n'ont pas abouti au résultat escompté. Une délégation de l'APW s'est rendue sur les lieux et a tenu une réunion avec les protestataires. Cependant, la médiation n'a pu être réalisée devant «l'intransigeance» de certains manifestants qui exigeaient des actions concrètes et immédiates.