Des centaines de médecins résidents ont tenu, hier, un sit-in dans l'enceinte du CHU Benbadis de Constantine pour protester contre leurs conditions de travail, réclamant l'instauration d'un statut qui garantit leurs droits, surtout qu'ils continuent d'assumer des charges importantes au sein des services. «Nous assurons des gardes comme tous les autres praticiens, nous assurons des consultations et des interventions et nous sommes exposés à tous les risques, mais on ne bénéficie d'aucune prime en conséquence», ont déploré les contestataires. Selon la plateforme de revendications communiquée à la presse, ces praticiens réclament une réévaluation salariale conformément aux responsabilités qu'ils accomplissent et l'augmentation de la prime de garde, jugée insignifiante puisqu'elle est estimée à 690 DA en 24h. «Nous revendiquons par ailleurs une révision à la hausse de la prime d'allocation d'études, l'instauration d'une prime d'encadrement, de contagion et de risque, à l'instar de tous les membres des corps paramédicaux et médicaux», notent-ils, tout en insistant sur la mise en place des primes d'intéressement et de documentation. La demande d'annulation des dernières mesures obligeant les résidents à subir des examens durant les années intermédiaires de formation est parmi les principaux points débattus lors de cette rencontre, où les discussions n'ont pas manqué d'aborder la question du service civil. «Nous n'avons jamais été contre le service civil, seulement nous réclamons que ce dernier ait lieu dans des conditions techniques et professionnelles favorables, qui serviront l'intérêt des malades, tout en tenant compte de la situation sociale et familiale du spécialiste, ce qui lui permettra d'assurer sa mission et ne pas gâcher ses années à ne rien faire», ont-ils conclu.