Le Centre Hospitalier Universitaire d'Oran a abrité, jeudi dernier, un sit-in des praticiens de la santé en formation. Quelque 200 médecins, entre résidents, internes et externes, ont battu le pavé dans l'enceinte du centre hospitalier. Par ce rassemblement, ils comptent dénoncer l'attitude de leur ministère de tutelle, qui n'a pas donné suite à leur requête. En effet, une plateforme a été rédigée, à l'échelle nationale, qui comprend toute une série de revendications et qui touchent, entre autres, le côté salarial, la révision du statut et l'exemption du service civil qui est, à leurs dires, un véritable empiètement sur les droits à une vie privée, professionnelle et scientifique sans contraintes. «Ce qu'on veut, nous dit un autre praticien, c'est que des mesures incitatives soient prises, pour que les résidents partent travailler au Sud de leur plein gré, sans qu'ils y soient obligés !» Car il est à noter qu'étant obligatoire, la durée du service civil est de quatre années au Nord du Pays, et d'une année dans le Sud. «On veut la création d'une commission nationale de réformes des études médicales», ont-ils indiqué également en précisant que cette réforme était pour le bien même du patient, «qui sera alors soigné dans de bonnes conditions». Ceci étant dit, les praticiens en formation ont menacé, au cas où ils n'obtiendraient pas gain de cause, d'entamer une grève, et ceci comme ultime solution. «Cette décision nous pèsera, et nous nous en excusons d'avance auprès des patients, mais si on ne donne pas suite à notre requête, on ne pourra pas faire autrement !» Le sit-in s'est déroulé dans le calme, les praticiens avaient pour slogans : «médecins en danger, il est temps de réformer !» Par ailleurs, il est à noter qu'un sit-in similaire a été organisé, au même moment, au niveau de l'E.H.U d'Oran.