«Certains emprunts, qui ne sont pas vendus au grand public, ont été négociés en gré à gré» et «le système d'Algérie clearing, le dépositaire central, peut effectuer des dénouements en J+0 (j place 0 en anglais), soit le jour-même», a fait savoir Nourredine Ismaïl, président de la Cosob (Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse). En effet, les deux parties s'entendent sur la date de dénouement de la transaction. M. Ismaïl citera les cas d'Enafor (parapétrolier), ALC, Cevital, des emprunts souscrits par les banques et réalisés directement entre l'entreprise et ces dernières. En 2008, Enafor, filiale de Sonatrach, avait lancé un emprunt obligataire pour 6 milliards de DA, à l'adresse des investisseurs institutionnels (banques, établissements financiers et compagnies d'assurances), pour financer une partie du programme d'investissement de l'entreprise à l'horizon 2008-2012, dont l'acquisition de deux appareils de forage. Cette filiale a déjà levé, en 2005, un montant de 7,98 milliards DA lors du premier emprunt obligataire pour le financement d'un plan d'investissement. D'ailleurs, dit-il, «grâce à ce dépositaire central que le compartiment obligataire s'est développé avec les emprunts de Sonelgaz, d'Algérie Telecom, d'Air Algérie, de Cevital et d'ALC (Arabe Leasing Corporation). Dans le cas d'Alliance Assurance dont la première cotation en bourse a eu lieu le 7 mars dernier, «l'opération s'est réalisée facilement et l'émetteur a reçu son argent en 2 jours après la clôture de l'opération», a assuré M. Ismaïl. Dans ce sens, «Algérie clearing a fait l'appel des fonds auprès des banques qui ont souscrit et ont transféré l'argent à l'émetteur», a-t-il affirmé, en signalant que «le 7 mars dernier, à 12h, le fichier de transaction de tous les titres a été envoyé au système d'Algérie clearing et les intermédiaires vont sur ce système pour confirmer ces transactions et donner leur accord. Le lendemain, les IOB (Intermédiaires d'opérations en Bourse : les banques publiques) vont au niveau du dépositaire central pour la confirmation et donnent leur accord afin que le système dénoue en j+3», explique le président de la Cosob. A ce moment-là, on enlève les titres du compte du vendeur et on les verse à l'acheteur et on prélève l'argent du compte de l'acheteur pour les transférer sur le compte du vendeur», a-t-il précisé. Il notera que «c'est un système international sécurisé à 100%, c'est le même qui fonctionne à Paris, à Tunis, à Casablanca». En 2004, Algérie Clearin a ouvert. Il fonctionne avec un système de règlement livraison qui a permis de dématérialiser tous les titres cotés et les gérer par inscription au compte qui donne de la maniabilité et facilite les transferts, d'abord dans les comptes des banques et établissements financiers et au niveau des six banques pour le client. Actuellement, chaque investisseur algérien qui a acheté des titres possède un compte titre associé à un compte espèces. «Le fait de centraliser les titres permet la circulation rapide des capitaux», a relevé M. Ismaïl en signalant que «chaque titre possède un code easing sur 12 positions sur lesquelles l'investisseur peut lire les caractéristiques dudit titre». Enfin, «les banques, IOB accèdent directement au système de leurs bureaux. Ils confirment la transaction et donnent l'ordre à partir de là-bas».