L'association Iddurarnegh activant à Tizi n'Berber (Béjaïa) se dit «hostile à toute implantation de carrières d'extraction d'agrégats sur le territoire de cette commune», invoquant des raisons «environnementales» mais aussi «un impacte négatif sur la santé publique». «Les carrières ne font que détruire les sites à haute valeur touristique que comptent les régions de Tizi Lekhmis, Timaarest et Ighil Ouis (Oagaz)», estime Madjine Chabane, président de l'association et par ailleurs, élu de l'APC de Tizi n'Berber. Cet élu met en garde contre le risque de nuisances générées, entre autres, par le bruit et la poussière. De leur côté, les opérateurs de ces carrières qui ont décroché des titres miniers, délivrés par l'Agence nationale du patrimoine minier et l'ancien wali, défendent leurs projets. «Ces oppositions portent un sérieux coup à l'investissement notamment dans une wilaya qui en a tant besoin», affirme un des opérateurs. Béjaïa compte 19 carrières en cours d'exploitation qui emploient 463 miniers. Mais la wilaya ne produit que la moitié de ses besoins en agrégats. Crée en septembre 2010, l'association Iddurarnegh estime être en droit de s'opposer à l'implantation des carrières puisque «notre but, dit son président, est de protéger l'environnement mais aussi le patrimoine naturel et historique dont regorge la région». Par ailleurs, l'association réclame l'aménagement d'une décharge intercommunale qui accueillera les déchets ménagers des communes d'Aokas, Aït Smaïl et Tizi n'Berber. Aussi, l'association milite pour le développement des infrastructures d'accueil touristiques par «la réalisation d'auberges de jeunesse pour favoriser les échanges nationaux et internationaux».