Le programme d'aide à l'auto-construction à Boumerdes n'a pas tenu toutes ses promesses. Les postulants à la construction de leurs propres habitations afin de rester vivre dans leurs localités d'origine se heurtent à de multiples problèmes. Les tracasseries administratives ont eu droit de leur détermination, puisque nombreux sont ceux qui finissent par renoncer à leur projet. La wilaya a bénéficié d'un quota de 5190 dont 1440 dans le cadre du programme quinquennal en cours et 3750 durant la période 2002-2009. Néanmoins, les statistiques ayant trait à l'état d'avancement de ce programme dans la wilaya laisse perplexe. Le comble de la gestion de ce dossier, la wilaya n'a pas encore consommé tout le quota dont elle a bénéficié avant l'année 2010. Ainsi, les chiffes en notre possession font état de 1300 aides achevées, 1700 en cours et 570 non encore lancées. Ces chiffres qui demeurent approximatifs, ont été établis par la DLEP avant la fin de l'année écoulée. Dans certaines localités l'on n'a même pas dépassé le nombre de dix projets réalisés. C'est le cas au niveau de la localité de Baghlia, qui a bénéficié d'une seule aide non réalisée à ce jour et un d'un quota de 10 aides dans le cadre de la première tranche du programme quinquennal en cours. La commune de Sidi Daoud a eu 13 aides depuis le lancement du programme à ce jour. Souk El Had (25), Tidjelabine (29), Thénia (31), Bordj-Menaiel (36), Benchoud (41), DEllys (82), etc. Pourtant ce n'est plus le nombre de postulants qui manquent. Même les localités rurales, telles que Timezrit, Afir, Taourga, Chabet El Ameur, ont eu droit à de maigres quotas, malgré la forte demande formulée par des milliers de personnes. A Timezrit, des dizaines de citoyens protestent régulièrement devant le siège de l'APC pour réclamer des suites à leurs dossiers. Comme à l'accoutumée, les responsables qui interviennent dans la gestion de ce dossier, rejettent la balle du faible taux de consommation sur les demandeurs, prétextant la hausse des prix du ciment et les problèmes générés par le séisme, ce qui est loin d'être convaincant. Or, le problème est tout autre, puisqu'il se résume tout simplement aux tracasseries administratives qui dissuadent les postulants d'aller jusqu'au bout de leur démarche et l'entêtement qu'affichent certains P/APC pour délivrer des certificats de possession de terrain aux demandeurs d'aides.