Des dirigeants d'ONG et militants des droits de l'homme, en Mauritanie, ont mis fin à leur protestation contre trois cas d'esclavage, entamée jeudi à Nouakchott, après avoir «obtenu gain de cause», a indiqué hier leur porte-parole. «Nous avons mis fin à notre grève de la faim et à notre sit-in. Suite à des négociations, les autorités ont décidé d'accéder à nos doléances», a affirmé Biram Ould Dah Ould Abeid, président de l'ONG Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA). Selon lui, «les trois femmes présumées esclavagistes ont été arrêtées par la police» ainsi que «les parents des trois fillettes objet d'esclavage». La police a récupéré deux de ces fillettes, la troisième, «renvoyée en cachette par ses maîtres vers un lieu inconnu, était toujours recherchée», a-t-il affirmé. Ces militants s'étaient rassemblés jeudi pour un sit-in devant un commissariat de Nouakchott pour «dénoncer» des cas d'esclavage sur ces trois mineures et réclamer des sanctions. En plus du sit-in, trois membres d'ONG et plusieurs militants avaient entamé mercredi soir une grève de la faim dans le cadre de cette protestation. «Nous avons expliqué aux autorités que notre objectif est de lutter contre l'esclavage et d'obtenir l'application de la loi» le criminalisant, a ajouté le président d'IRA.