Le secrétariat national du RCD a rendu public hier un communiqué traitant de la situation sociopolitique nationale et les évolutions des revendications démocratiques dans le monde. Le RCD constate que «sur la scène nationale, l'extension des luttes politiques et sociales rencontre une démarche de fermeture du régime». Le parti de Saïd Sadi souligne qu'à «la demande d'ouverture d'une phase de transition engageant les forces patriotiques dans une perspective de changement de système, le pouvoir oppose effets d'annonces, manœuvres et tentations de domestication du mouvement social par la corruption et la répression en vue d'assurer, dans ses arcanes, sa propre pérennisation. Le but du pouvoir est clair : reconduire la manœuvre d'Octobre 1988 qui a dévoyé le pluralisme politique et hypothéqué l'ouverture médiatique». Pour le RCD, nul doute que «les projets de loi concernant le code communal ou le statut d'avocat, les maquillages du taux d'inflation ou les désinformations outrancières des médias publics illustrent la détermination des dirigeants à enfoncer encore plus le pays dans la concentration des pouvoirs et le déni de droit ; ce qui ne manquera pas de doper le pouvoir occulte, première source de la régression et de la violence endémiques depuis l'indépendance». Sur le plan diplomatique, le même parti considère qu'«en opposition frontale avec les luttes nationales, le pouvoir projette le même aveuglement et la même impuissance sur la scène internationale». Et de souligner que «notre diplomatie est à la marge du monde et nos partenaires traditionnels se désengagent de notre pays : la quasi-totalité des opérateurs du secteur des hydrocarbures refusent désormais de s'impliquer avec un régime discrédité et sans perspective». Contrairement aux changements démocratiques dans la région, le RCD constate que «les potentats d'Alger, pour leur part, entretiennent l'illusion d'une préservation d'un pouvoir tribal, héréditaire dans sa lignée biologique ou politique».