Cinq années de réclusion criminelle ont été prononcées hier contre un ex-terroriste répondant au nom de B.Abdelghani âgé de 43 ans. L'ex-membre de la katiba Es Salafia Lilkital, qui opérait dans la montagne de Djebel Asfour dans la wilaya de Tlemcen, avait été condamné en 2006 pour appartenance à un groupe de terroristes. Il a été libéré avant même qu'il ne purge sa condamnation en vertu de la loi de la concorde civile. Dans ses déclarations devant le juge d'instruction qui les a réitérées devant le tribunal criminel, cet ex-terroriste a indiqué qu'il est «remonté» au maquis suite à la pression qu'exerçaient sur lui ses anciens compagnons de la katiba. Selon lui, il ne se sentait pas en sécurité après sa libération du fait qu'il était tout le temps harcelé. Sa présence au maquis était pour lui «un calvaire», raconta-t-il. «La caisse de la katiba s'était vidée et nous ne trouvions rien à manger ni à boire. C'est une Katiba opérant dans les maquis de la wilaya de Sidi Bel Abbès qui nous est venue en aide avec les vingt millions de centimes qu'elle nous a octroyés» expliquait-il lors des débats en ajoutant que la vie était devenue très dure dans cette montagne faisant frontière avec le Maroc. Ce qui l'a poussé à se repentir le 20 août dernier en se présentant de lui-même devant le procureur de la République. Dans son réquisitoire, l'avocat a réclamé dix années de réclusion criminelle alors que la défense a axé sa plaidoirie sur l'indulgence qu'attend son mandant. Deux de ses acolytes, en l'occurrence B.Mohamed et B.Amine, signalés dans l'arrêt de renvoi comme étant en fuite, ont été condamnés par contumace à vingt années de prison ferme.