Les dénommés S.L. et Dj.M., devant répondre du grief d'appartenance à groupe terroriste, ont comparu hier, devant le tribunal criminel de la cour d'Oran et ont été condamnés à dix huit mois de prison ferme. Par ailleurs, B.M., devant répondre, quant à lui, du chef d'inculpation de détention d'arme à feu, munition et déposition d'explosifs, a vu son jugement reporté. En effet, détenu au niveau de la maison d'arrêt de Saïda, il n'a pas été transféré à Oran pour être jugé. Les faits de cette affaire remontent à l'année 2009, lorsque B.M. a été arrêté à Saïda et en sa possession d'une kalachnikov. Interrogé, ce dernier ne tarde pas à passer aux aveux, expliquant avoir de tout temps activé avec les groupes du GIA, précisant aussi qu'il était un élément actif de Katibat El Mawt. Les éléments de cette dernière avaient alors semé la terreur au niveau des montagnes à Saïda et avaient, à leur actif, plusieurs actes terroristes qui ont ciblé des civils ainsi que des militaires, à l'exemple du convoi de la gendarmerie qui a été attaqué et onze gendarmes avaient alors été tués et leurs armes volées. Cette opération terroriste, visant ces gendarmes, s'était déroulée dans la localité de Sidi Mbarek. Selon les premiers éléments de cette enquête, cette katiba activait dans plusieurs wilayas, allant de Saïda, passant par Sidi Bel-Abbès et arrivant jusqu'à Tlemcen. Selon également les déclarations de ce mis en cause dont le nom de maquis est Abou Ali El Ansari, les deux prévenus, cités plus haut, assuraient la logistique. Arrêtés à leur tour et interrogés, les prévenus reconnaissent les faits arrêtés à leur encontre. Appelés hier à la barre, ces deux derniers changent leurs déclarations et rejettent en bloc les accusations retenues à leur encontre. Le dénommé Dj.M. dont le fils, un militaire, a été tué et le second, sous le choc du décès de son frère, s'est suicidé, explique, par bribes, avoir été pris en otage et avait versé une certaine somme d'argent à B.M. et pour se justifier, il jure ignorer que ce dernier activait avec des groupes terroristes. De son côté, S.L. qui avait, durant les années 1990, activé au sein du FIS, parti dissous a été arrêté et détenu à Reggane pendant 10 mois, puis relâché ensuite. Il est jugé dans une seconde affaire de terrorisme à Saïda et est acquitté ainsi qu'une vingtaine d'autres personnes. Lors de cette dernière audience, il essaiera de fuir les questions de la présidente de l'audience. Lors de son réquisitoire, le procureur est revenu sur la terreur que semait cette katiba dans cette région, terrorisant la population et tuant tout ce qui concernait l'état et nul n'y échappait. Il requiert alors la peine de dix ans de réclusion contre Dj.M. et S.L. La défense de ces derniers plaide leur non-culpabilité et demande l'acquittement. Aux termes des délibérations, une peine de dix huit mois de prison est arrêtée à leur encontre.