En l'absence d'une société civile et d'un mouvement associatif crédible, des citoyens se sont rassemblés de leur propre chef, dimanche dernier, près du siège de la daïra de Ben Azzouz, pour exiger le maintien de la fermeture d'une sablière qu'un exploitant allait rouvrir non loin de la plage Kef Fatma. Ils ont protesté énergiquement contre toute tentative de rouvrir de nouveau les terres de Ben Azzouz à l'hémorragie dévastatrice qui a déjà trop nui à la région. Munis d'une plate-forme de revendications, ils ont tenu à souligner leur volonté de protéger leur localité et préserver les richesses naturelles de la zone humide Guerbès Sanhaja, qui reste l'une des plus importantes du pays. Ils ont aussi tenu à mentionner qu'ils ne voudraient plus vivre le calvaire des années précédentes quand le sable de Ben Azzouz était à la merci d'exploitants qui ne lésinaient pas sur les moyens pour massacrer la zone. Ils ont insisté sur les incommodités générées par les cortèges interminables de camions et de semi-remorques qui infestaient leurs terres et endommageaient leurs routes. Après avoir exprimé leurs doléances au chef de daïra, les protestataires se sont dispersés dans le calme. Contacté, le P/APC de Ben Azzouz a tenu à relever que «l'exploitant ne peut, en l'état actuel, rouvrir la sablière avant de disposer d'un permis» D'autres sources avancent même que ce permis ne lui sera délivré qu'après l'aval de la direction de l'environnement. A souligner que 8 autres sablières ont été fermées dans la seule zone de Ben Azzouz, une région mise à sac qui était devenue, ces dernières années, un véritable eldorado pour quelques exploitants qui y trouvaient toutes les facilités.