Les discussions se poursuivaient hier concernant le départ de Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant, retranché dans un bunker à Abidjan, après que trois généraux de son armée eurent annoncé à l'ONU que leurs troupes cessaient le combat. «Il y a des discussions qui se tiennent en ce moment», a déclaré hier à la mi-journée le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, au cours d'un point de presse. «Je pense que c'est un moment important et nous verrons ce qui va se passer», a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Selon l'ONU en Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo est «retranché» dans un «bunker» au sous-sol de sa résidence, autour de laquelle ont convergé les combattants du président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara. Trois généraux restés loyaux à M. Gbagbo ont appelé hier matin l'Onuci, la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, pour annoncer qu'ils avaient donné l'ordre à l'ensemble de leurs forces de cesser le combat, selon un communiqué diffusé par l'Onuci. «Ordre a également été donné de remettre les armes à l'Onuci et à ses forces et à demander sa protection», selon ce communiqué. Les trois officiers sont le général Philippe Mangou, le chef d'état-major de l'armée, le général Thiapé Kassaraté Edouard, chef de la gendarmerie, et le général Bruno Dogbo Blé, qui dirige la garde républicaine. «L'Onuci a donné à ses troupes l'ordre d'accepter partout les armes et d'accorder leur protection aux forces de défense et de sécurité désarmées, y compris les forces spéciales», selon le communiqué.