Si les moyens matériels et autres équipements ne font apparemment pas défaut, il reste que le problème des médecins spécialistes se pose toujours avec acuité à l'hôpital «240 lits». Au premier rang, figure l'une des spécialités médicales des plus urgentes à savoir la chirurgie générale. Il y a quelques jours, quatre patients admis à l'hôpital de Béchar pour tumeur de la vessie ont été évacués pour être hospitalisés à Béni Abbès (240 km au sud du chef-lieu de wilaya).Le service compte un seul chirurgien pour une population évaluée à 165.000 habitants ! Devant la gravité de la situation, il y a une semaine, le service vient d'être appuyé par l'arrivée d'une équipe spécialisée en chirurgie infantile et en chirurgie générale de Sidi Bel Abbès en attendant, affirme-t-on, des mesures salutaires pour les hôpitaux annoncées par le ministère de la Santé. Le service de l'urologie compte également un seul spécialiste qui reçoit des patients des cinq wilayas limitrophes de Béchar. Mais le manque total de praticiens se signale au niveau du service ophtalmologique et de la radiologie. Un médecin se plaint de l'arrivée de patients par leurs propres moyens financiers de la wilaya d'Adrar pour être pris en charge par la structure hospitalière de Béchar qui ne dispose pas de moyens comme s'il s'agissait d'un CHU, dit-il. On souligne ici avec insistance que le spécialiste qui exerce à l'établissement hospitalier «240 lits» est livré à lui-même et fait face à l'indisponibilité de moyens humains pour accomplir, comme il se doit, sa mission de secourir et soigner les patients sous son contrôle. Le même médecin souhaiterait que les autres structures sanitaires de la wilaya soient gérées par un personnel qualifié et non confiées à un personnel sous qualifié. Allusion certainement à l'affaire de l'hôpital de Mohamed Boudiaf de Débdaba déférée devant la justice.