Cherradi, de son vrai nom Hamdad Abdelakder, est décédé jeudi à Sidi Bel Abbès, des suites d'une longue maladie, à l'âge de 65 ans. Il a été l'une des figures de proue du paysage artistique de la ville de Sidi Bel Abbès où il a contribué notamment à l'émergence de nombreux jeunes comédiens du théâtre amateur ainsi qu'à la création de la fameuse troupe de danse folklorique des «Beni Ameur». Au milieu des années 1970, il avait créé «Nedjma», une dynamique association de voyages et d'échanges culturels qui brillait, en ces temps-là, de mille feux. Des milliers de jeunes algériens avaient eu la chance, à cette époque, de découvrir des pays lointains grâce aux efforts fournis par Cherradi, alors responsable national de l'UNJA et ancien mouhafed du FLN. Selon bon nombre de ses amis, « le rôle de Nedjma en matière d'échanges culturels avait grandement contribué à faire émerger l'Algérie sur la scène international ». Cherradi est mort dans le dénouement et la solitude, malade, après s'être investi, de longues années durant, pour la promotion de la culture algérienne. Sa dernière apparition publique remonte au 7 février dernier lorsqu'il fut honoré à l'occasion de la tenue du cinquième festival du théâtre professionnel de la ville de Sidi Bel Abbès.