Il a été l'une des figures de proue du paysage artistique de la ville de Sidi Bel Abbès où il a contribué notamment à l'émergence de nombreux jeunes comédiens du théâtre amateur ainsi qu'à la création de la fameuse troupe de danse des «Beni Ameur», sans compter de multiples actions non moins méritoires initiées en faveur de la jeunesse. Abdelkader Hamdad, que d'aucuns appellent affectueusement Cherradi, est aujourd'hui souffrant sur un lit d'hôpital, miné par une vilaine maladie qu'il endure depuis longtemps déjà, dans une solitude qui ne dit pas son nom. Ne dit-on pas, en de telles circonstances, que la «pire souffrance est dans la solitude qui l'accompagne». Ironie du sort, cette affreuse solitude est d'autant plus accablante pour cet enfant de la ville de Sidi Bel Abbès qu'elle se situe manifestement aux antipodes de son statut social d'autrefois, alors qu'il était aux commandes de «Nedjma», une dynamique association socioculturelle qui brillait, en ces temps-là, de ses mille feux. Qui ne se souvient pas du temps où Cherradi, cet homme actif, prenait le soin de garder constamment ouverte la porte de son bureau, alors quotidiennement assailli par ceux-là mêmes qui, hélas, l'ont vite oublié. Epuisé par la maladie, Cherradi traverse la période la plus éprouvante de sa vie. Une situation fort pénible qui interpelle les institutions locales autant que la société civile, qui ont l'obligation morale de lui apporter l'aide et l'assistance requises. Un geste de reconnaissance qui, à coup sûr, ne manquera pas de soulager, un tant soit peu, le fondateur de «Nedjma», en lui mettant du baume au cœur.