Le mouvement de grève de trois jours, engagé dimanche par le Cnes à l'université de Sidi Bel Abbés, a été « largement suivi », a estimé hier, dans une déclaration à la presse, la section locale du Syndicat des enseignants du supérieur. Elle avance, à ce propos, un taux de suivi qui se situe au-delà des 90%. « Par le vote massif de la grève de trois jours et son suivi total, les enseignants démontrent une fois de plus leur détermination à faire aboutir leurs revendications (...) en optant pour des actions graduelles », est-il mentionné dans la déclaration. Tout en dénonçant « le manque d'empressement » de l'administration à appliquer ou à réaliser les différentes décisions prises en accord avec le bureau du Cnes et la « non-régularisation financière des enseignants », dont certaines situations datent depuis près de deux ans, les grévistes ont tenu à condamner « les intimidations et le comportement irresponsable d'un des doyens de l'université envers des enseignants ». Selon des membres du Cnes, le risque d'une radicalisation de ce mouvement de protestation est réel. « Le boycott des examens du premier trimestre est une option que nous n'écartons pas dans le cas où les revendications contenues dans la plate-forme du 26 octobre, élaborée par l'assemblée générale, ne sont pas satisfaites », ont-ils indiqué.