L'appel lancé par le Conseil des enseignants du supérieur (Cnes) pour les trois journées de protestation avec arrêt de travail à travers l'ensemble des universités du pays, n'a pas été suivi hier au niveau des facultés de l'université Djillali-Liabès de Sidi Bel-Abbès. En effet, ce refus des enseignants du supérieur de Sidi Bel-Abbès a été constaté par nos soins, hier lors de notre virée à travers certaines facultés où les examens du système classique se déroulaient normalement, ainsi que le système LMD où les professeurs dispensaient des cours pour terminer le programme. Contacté par téléphone, M. Gharib Allah, coordinateur de la section du Cnes a déclaré qu'“effectivement le mot d'ordre pour les trois journées de protestation n'a pas été suivi, et ce, en raison des problèmes qu'avaient endurés les professeurs grévistes en 2006, notamment les effets des décisions de justice prononcées à l'encontre des syndicalistes et dont certains gardent les séquelles à ce jour”. De son côté, M. Mechab, ex-coordinateur régional du Conseil supérieur des enseignants du supérieur (Cnes), estime que cette non-paralysie de l'université “est due à un malaise qui a affaibli le Cnes à tel point qu'il s'est scindé en deux tendances, suite à la décision de justice déclarant la grève illégale”. À Tlemcen, les enseignants de l'université Aboubakr-Belkaïd ont assuré le déroulement normal des examens de fin de cycle au niveau de toutes les facultés. Ayant pris connaissance de la décision rendue par la justice, les enseignants ont préféré assurer leur mission sans entraver les ultimes examens de fin d'année. Aucun mouvement de protestation ne semble s'être dessiné en ce début de semaine au niveau des amphithéâtres. Même chose à Oran.