-Rencontre : Le livre ensemble Aujourd'hui, à 15 heures, la librairie Chihab Internationale accueille les éditions Barzakh qui présentent deux nouveaux ouvrages coédités avec l'ONG italienne, le CISP (comité international de soutien aux populations). Le premier intitulé «A fleur de silence», est un livre de photos et de témoignages d'Anaïs Pachabezian, préfacé par Maïssa Bey. Le second consiste en un livre de réflexions et d'enquêtes menées sous la direction de notre consœur Ghania Mouffok et intitulé Apprendre à vivre ensemble. Vaste programme, à une époque où l'acceptation de l'Autre est encore un rêve. 10, Av. Brahim Gharafa, Bab El Oued. Tél. : 021 97 54 53. -El Oued : Portrait-robot Depuis mercredi dernier, s'est ouvert à El Oued un séminaire national de lutte contre le trafic de pièces archéologiques, via les frontières terrestres, a annoncé la Direction de la culture de la wilaya, via l'APS. Placée sous le thème générique du Mois du Patrimoine en Algérie, soit «patrimoine culturel et société de proximité», cette rencontre de sept jours est animée par des spécialistes et notamment des représentants des offices des parcs nationaux du Tassili et de l'Ahaggar, particulièrement touchés par ce fléau, difficile à contenir sur des étendues immenses, atteignant souvent la superficie de plusieurs pays européens. Y assistent également des cadres de nombreuses institutions culturelles, de même que les corps constitués : Douanes nationales, Sûreté nationale et Gendarmerie. La coordination et la synergie entre l'ensemble de ces partenaires sont devenues indispensables. Depuis quelques années, des efforts ont été accomplis, poussant à la création d'équipes spécialisées au sein des services de sécurité. Il reste cependant beaucoup à faire dans la mesure où les criminels du patrimone s'adaptent aux mesures prises. A El Oued, il s'agira justement de configurer leur profil ainsi que leurs méthodes. -Expo : Djaoudet Gassouma Ouahed ou A3chrine» (Vingt-et-un) tel est le titre de cette exposition pour laquelle le bouillonnant et enthousiaste artiste s'est mis sur son trente-et-un. Histoire de marquer, mine de rien, plus de deux décennies de création. Clin d'œil aussi peut-être à l'âge de la majorité qui, en art, doit être celui de la maturité. Djaoudet renoncera-t-il à la formule de son expression qui pourrait être «le choc des couleurs, le poids de l'imagination», celle-ci étant chez lui débridée, foisonnante et apparemment illisible. Apparemment, car à bien y regarder, son univers est bien symptomatique de notre société, dans son exubérance méditerranéenne comme dans ses angoisses existentielles, ainsi que l'a relevé l'excellente critique d'art, Morjana Chaouch. Du 5 au 15 mai prochain. Galerie Mohammed Racim, Alger. -Cuba : Blocus et entrechats Le fameux Ballet national de Cuba va entamer, fin mai, une tournée aux Etats-Unis, a annoncé sa directrice, Alicia Alonso, âgée de plus de 90 ans. Danseuse étoile puis chorégraphe, celle qui a fondé le ballet en 1948 et n'a pas cessé de le gérer, a reçu en mai 2010 un hommage du Metropolitan Opera House de New York. La tournée américaine passera par Washington, New York et Los Angelès. C'est la deuxième fois que le BNC se rend aux Etats-Unis, la première ayant eu lieu il y a huit ans. Encore une fois, cette manifestation est considérée comme un événement de taille. Le blocus économique imposé par les Etats-Unis depuis 1962 affecte également les échanges culturels. Le BNC est très demandé dans le monde, incarnant la combinaison d'une formation académique aux dispositions merveilleuses des Cubains. Il sera en Russie en été et en Espagne, vers la fin de l'année. Mais pourquoi, avec nos relations si «fraternelles» avec Cuba, le BNC, à notre connaissance, ne s'est-il jamais produit en Algérie ? -Mostra de Venise : Cygne sur canal Pendant qu'approche le Festival de Cannes, le conseil de la Mostra de Venise a choisi le président du jury de sa prochaine édition (31 août/10 sept.) en la personne de Aronofsky, présenté comme «figure clé du cinéma contemporain et leader d'une nouvelle génération de cinéastes». Il a réalisé Le Cygne noir qui, en 2010, avait obtenu cinq nominations aux Oscars, quatre aux Golden Globes et l'Indépendant Spirit Award, l'Oscar du cinéma indépendant. Son film The Wrestler avait remporté, en 2008, le Lion d'Or à Venise. -Conférence : Culture et Web au Maghreb, le cas de l'Algérie Quinze ans de développement exponentiel du Web dans le monde : moteurs de recherches, réseaux sociaux, banques de données numériques, etc. Et, au bout du compte, la plus fulgurante propagation jamais connue d'un média dans l'histoire de l'humanité… Mais dans la fascination exercée par cet univers, on oublie souvent l'enjeu des contenus. A partir de l'ensemble maghrébin, mais en se focalisant sur l'Algérie, Mustapha Laribi présentera une conférence, mardi 3 mai 2011 (de 17 h à 19 h) au CCF d'Alger. Attaché à mettre en lumière différentes facettes de l'Algérie culturelle dans l'actualité internationale, il est responsable du site algeriades.com, excellent support de connaissance et d'information des expressions algériennes ici et dans le monde. Journaliste, il a été aussi manager culturel à Ryad El Feth, lors de l'apogée de ce lieu. Ne pas rater. -Cinoche : Entre l'ABC et l'APC Après avoir rouvert, au grand bonheur des cinéphiles, cette petite salle au cœur d'Alger est désormais retournée à sa décrépitude, retrouvant vite un aspect désolant. La cause en seraient des écoulements d'eaux usées en provenance de l'immeuble la surplombant. Comment les travaux de restauration menés pour sa réouverture ont-ils pu ignorer une telle éventualité, plus que probable dans notre contexte urbain ? Il semble que l'APC d'Alger-Centre soit sur le point de s'attaquer à la source du problème qui empêche tant de gens de s'adonner aux plaisirs du grand écran. Wait to see movies. -Buenos Aires : Le tango du livre Depuis 1996, l'Unesco a créé le statut de Capitale mondiale du Livre qu'elle organise chaque année avec l'Union internationale des éditeurs, la Fédération internationale des bibliothécaires et celle des Libraires. Cette année, l'honneur en revient à Buenos Aires, retenue sur sept candidatures. Depuis 1990, le réseau de librairies s'est renforcé, bien qu'en se concentrant. Cinq grandes chaînes captent 50% du marché, mais l'on compte 900 librairies indépendantes. Même phénomène dans l'édition où douze maisons produisent la plupart des nouveautés. Le réseau de lecture publique s'est étendu et le maillage du territoire en bibliothèques est reconnu comme dense. La Foire du Live de Buenos Aires est l'une des plus longues et des plus fréquentées au monde avec un million de visiteurs. Les communes jouent un grand rôle dans la promotion et l'accès au livre. -Tlemcen : la figure emblématique de Sidi Boumediene La présence forte de Sidi Boumediene el Ghaout, patron spirtuel de Tlemcen, rejaillit sans cesse sur le programme de capitale de la culture islamique. Alors que l'on croyait presque tout savoir sur ce soufi, poète et philosophe, il ne finit pas d'étonner en laissant apparaître de nouveaux aspects de son périple géographique et spirituel. Ainsi, lors de la clôture du colloque international sur «Les penseurs et figures illustres de Tlemcen», organisé par l'Université de Tlemcen (18-20 avril), le Dr Ibrahim Badjes de Palestine a remis au recteur la clé symbolique du bien wakf à El-Qods qui a été attribué à Sidi Boumediene. Enseignant à Ryad, le Dr Badjes a rappelé l'œuvre de Sidi Boumediene et son rayonnement à El-Qods, de même que son combat pour la libération de ce lieu saint de l'Islam, aux côtés de Salah-Eddine El Ayoubi. Moment d'émotion, cette remise symbolique est aussi une remise en cause de l'occultation dans notre pays de figures de dimension universelle qui ont marqué l'histoire de l'Algérie et du monde musulman. Né à Cantillana, près de Séville, en 1126 et décédé à Tlemcen en 1198, on lui doit cette citation : «Quand la Vérité apparaît, tout disparaît». -Errata : Benallal et Ibizar Le cinéaste Rachid Benallal nous a écrit pour se plaindre de n'être pas cité, avec Liazid Khodja, comme coréalisateur de «Si Mohand U'Mhand, l'insoumis» comme cela figure sur l'affiche officielle du film (éd. du 16 avril). Qu'il recoive nos excuses, ainsi que les lecteurs, pour ce malencontreux impair. Par ailleurs, un lecteur nous prie de signaler que la stèle d'Ibizar a été découverte en 1859 au village d'Ibizar, comme son nom l'indique, et non à Aïn El Hammam (éd. du 2 avril). C'est gravé dans la roche.