L'affaire opposant l'ancien correspondant du Matin au directeur de la CCLS de Bouira a été jugée avant-hier au niveau du tribunal de Bouira. L'avocat de le partie civile a demandé 50 millions de centimes de dommages et intérêts alors que celui chargé d'assurer la défense de notre confrère du Matin a plaidé la relaxe. Au cours de la plaidoirie, ce dernier n'a pas manqué de souligner le vice de forme qui entache la procédure. Selon cet avocat, c'est en partie physique et non morale que le responsable de la Coopérative des céréales et des légumes secs s'est constituée partie civile alors que dans l'article incriminé, c'est le directeur de cette coopérative qui est mis en cause, et en cette qualité exclusivement. Le procureur de la République a requis 3 et 6 mois de prison ferme pour, respectivement, notre confrère et le travailleur de la CCLS, à l'origine de cet article. Ce travailleur aujourd'hui licencié par représailles, croit-on savoir, portait de graves accusations contre son supérieur hiérarchique. Notre confère, avant de rédiger son article, a écouté le travailleur et le directeur de la CCLS. « C'est un acharnement manifeste », lançait notre collègue au sortir de l'audience. L'affaire est mise en délibérée. Le verdict sera connu la semaine prochaine.