Le chef de l'équipe des Nations unies enquêtant sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le procureur allemand Detlev Mehlis, a remis dimanche les résultats de son enquête au Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à New York. Les deux hommes n'ont pas fait de déclaration à la presse. Avant de remettre son rapport, M. Mehlis a appuyé la requête libanaise de renouveler le mandat de l'équipe de l'ONU pour six mois supplémentaires, affirmant qu'elle avait fait des progrès, mais que l'assassinat du Premier ministre libanais exigeait un supplément d'enquête. « Nous avons reconstitué la moitié du puzzle », a déclaré M. Mehlis au journal libanais Al Mostaqbal, dans une interview publiée samedi. « Il reste toujours des zones d'ombre que nous tentons d'éclairer, mais l'enquête avance », a souligné M. Mehlis au journal qui est une propriété de la famille Hariri. Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies, qui ont obtenu hier une copie du rapport, doivent auditionner aujourd'hui M. Mehlis. Dans un rapport intérimaire publié en octobre, M. Mehlis avait affirmé que des responsables des renseignements syriens et libanais étaient impliqués dans le meurtre de Rafic Hariri, alors que l'armée syrienne était déployée encore au Liban. A la suite de ce rapport, le Conseil de sécurité avait adopté à l'unanimité une résolution réclamant la coopération totale de la Syrie à l'enquête, sous peine de sanctions internationales.