Le partenariat algéro-français portera sur des projets à «moyen terme» et le développement économique de l'Algérie «doit se faire en partie avec les entreprises françaises», selon de DG de l'agence des investissements français à l'étranger, Ubifrance, Christophe Lecourtier, rencontré à Paris lors de la visite du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, pour rencontrer 120 chefs d'entreprises françaises au siège de l'agence sur invitation de l'ancien Premier ministre français et représentant du chef de l'Etat en charge du dossier des relations avec l'Algérie, Jean-Pierre Raffarin, le 20 avril dernier. - Comment est née l'initiative du forum sur le partenariat Algérie-France et que vise-t-elle? L'initiative du forum sur le partenariat Algérie-France est née dans un contexte assez particulier. Elle a été conçue véritablement par les deux gouvernements. Ce n'est pas une initiative française comme on en fait dans le monde. On fait 1000 opérations par an dans le monde entier. En Algérie, puisque nous avons une relation spécifique, cette opération a été conçue dans une logique de partenariat. C'est pourquoi lors de ce forum, des entreprises françaises vont rencontrer des entreprises algériennes pas seulement pour vendre, même si ce n'est pas quelque chose de mal, mais pour concevoir des projets d'investissements à moyen terme, de transfert de savoir- faire et technologique et des projets de développement de l'emploi en Algérie, car nous sommes convaincus que le partenariat entre la France et l'Algérie ne peut se résumer simplement à la balance commerciale mais une logique de moyen terme qui rapprochera petit à petit nos deux économies et donnera à nos deux sociétés et nos deux peuples des perspectives de développement dont ils ont besoin. - Ubifrance a-t-elle fait une étude sur le marché algérien et les possibilités d'investissements ? Oui, Ubifrance a étudié le marché algérien en ligne avec le plan quinquennal du pays de 286 milliards (dollars). Ce qui est assez rare par les temps qui courent. L'Algérie ,contrairement à beaucoup de pays de la rive nord de la Méditerranée, a les moyens d'investir et de développer son économie dans les années qui viennent. Notre conviction est que le développement de l'Algérie doit se faire en partie avec des entreprises françaises pour toutes sortes de raisons: culturelles, techniques et d'efficacité économique. Elles sont les partenaires naturelles, de mon point de vue, de votre pays dans la décennie qui vient. - Des 4000 rendez-vous programmés entre une centaine d'entreprises françaises et plus de 300 algériennes lors du forum d'Alger, combien pourraient aboutir, selon vos prévisions, à de réels partenariats? Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a parlé de 10%. C'est une hypothèse basse, car je suis sûr qu'à l'issue du forum nous aurons de meilleures nouvelles.