En ces temps de disette où le chômage atteint plus de la moitié de la population à Aïn El Hammam, à l'instar d'autres régions du pays, l'ouverture, ne serait-ce que d'un poste d'emploi, est perçue comme une bouée de sauvetage. Jusqu'à maintenant, le bâtiment était le seul secteur pourvoyeur de travail. En dehors des emplois précaires, ouverts dans le cadre du filet social ou du pré emploi, distribués avec parcimonie, l'Etat n'a pas consenti d'investissements à même de juguler le chômage et de fixer la population.Les chômeurs de la région, ne se faisant pas d'illusion, «émigrent» ainsi vers les grandes villes avec l'espoir d'y trouver leur gagne-pain. M. Ounoughene, un investisseur local qui, après une expérience avec «Pâturages d'Algérie», vient de prouver qu'en la matière, le privé peut bien pallier à l'absence de l'Etat. Ainsi, cet investisseur compte engager, dès le 14 du mois courant, une centaine de personnes dont une cinquantaine en emploi direct et l'autre partie en emploi indirect. Cette ambition se concrétisera avec l'ouverture d'une aile du centre commercial et de loisirs «Le Michelet» (c'est son nom), en attendant la mise en fonction de la totalité des magasins de produits de large consommation, habillement local et d'importation qui nécessiteront une centaine d'autres travailleurs. Si les affaires prospèrent, comme il est attendu, cet investisseur envisagerait le recrutement d'autres employés. En fait, ce serait une véritable bouffée d'oxygène qui soulagerait de nombreux chômeurs dans la région.