Il est "inacceptable" que l'Algérie continue d'enregistrer "zéro production" de levures, a estimé mercredi soir le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, faisant part, à ce propos, d'une réflexion engagée dans la perspective de remettre en marche les levureries de Bouchegouf (Guelma) et de Oued Smar (Alger), à l'arrêt à cause des difficultés de placement de leurs productions sur le marché national et de la pollution des eaux qu'elles génèrent. Mise en activité en janvier 1984, la levurerie de Bouchegouf, à l'arrêt depuis 2002, dispose d'une capacité de production de 22,50 tonnes/jour de levure fraîche et 6,6 tonnes/jour de levure sèche. Sa réhabilitation va permettre de réduire la facture d'importation de ce produit, qui a atteint en 2010 plus de 100 millions d'euro. Mais la relance de cette unsine est confrontée à des contraintes liées à l'alimentation en eau potable et à la fourniture d'énergie au niveau de la zone industrielle de Draa Lahreche. Et à ce sujet, Benmeradi a exhorté les responsables et les investisseurs à trouver des solutions aux problèmes techniques et à créer un environnement adéquat en vue de rentabiliser cet espace industriel s'étalant sur 45 hectares et totalisant 76 terrains d'assiette. Il est à signaler que Mohamed Benmeradi a visité également le complexe Cycles et Motocycles (CYGMA) qui vit "sous perfusion" avec un endettement de plus de 33 milliards de dinars. Pour sortir ce complexe de sa torpeur, le ministre a annoncé qu'une perspectives de réhabilitation est en train d'être négociée avec le recours au partenariat étranger.