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Loin de Ben Laden, AQMI tire profit de la guerre en Libye
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Publié dans El Watan le 06 - 05 - 2011

Une fragilisation des katibas, une accentuation des dissensions entre les leaders, la création d'un nouveau front du djihad au Sahel… Alors que chaque expert avance sa théorie quant aux répercussions de la mort de Ben Laden sur AQMI, il est difficile de se faire une idée sur la question. Quels sont les scénarios les plus probables ? Eléments de réponse.
«La mort de Ben Laden n'affectera pas le fonctionnement d'AQMI…»
Là, tout le monde semble d'accord, AQMI n'ayant jamais eu de lien organique avec la centrale. «Cela ne changera rien car la hiérarchie d'Al Qaîda n'obéit pas à une logique pyramidale, explique un spécialiste algérien du terrorisme, et AQMI – comme les autres filiales – fonctionne de manière autonome». Alia Brahimi, chercheuse spécialiste d'Al Qaîda à l'université d'Oxford (Londres), rappelle que «la fusion avec Al Qaîda a été motivée par trois raisons. D'abord la nécessité d'avoir un agenda plus légitime et plus universel. Ensuite, l'opportunité d'avoir accès à des fonds au-delà des activités de contrebande et de kidnapping dans le Sahel. Enfin, le besoin de se placer en position de force sur la scène régionale via une association avec le leader de la oumma». Conclusion, pas de bouleversement à attendre pour AQMI «qui n'est qu'une nouvelle version du GSPC, toujours dominée par un agenda algéro-algérien» et dont «l' incursion dans le jihad mondial est depuis le début, assez limitée».
«AQMI aura désormais du mal à trouver des financements…»
En réalité, ce n'est pas vraiment un problème. «A l'exception des aides qui ont été apportées par Al Qaîda à Djaâfar Al Afghani à la tête du GIA dans les années 1990 – et encore, il s'agissait davantage d'armement que d'argent -, AQMI a surtout utilisé Al Qaîda comme un label, une couverture internationale, souligne un spécialiste du dossier à Alger. Par ailleurs, la situation en Libye qui facilite le trafic d'armes vers le Sahel et les lourdes rançons qui ont été versées aux émirs de la zone 9 laissent penser qu'AQMI n'a vraiment pas besoin d'être alimentée par des fonds extérieurs.»
«Les dissensions internes seront accentuées et les katibas fragilisées…»
La mort de Ben Laden va finalement priver AQMI d'un soutien plus moral que matériel. «Car Ayman Al Zawahiri ne fait pas l'unanimité au Maghreb, relève Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Genève). Autant Ben Laden soignait les organisations extérieures, autant Al Zawahiri préfèrerait qu'Al Qaîda se recentre sur le Moyen-Orient.» A Alger, cette théorie est contestée. «C'est lui qui, avec Abou Moussab Al Zarqaoui, a soutenu Abdelmalek Droukdel lorsque ce dernier a prêté allégeance à Al Qaîda, rappelle un spécialiste du terrorisme en Algérie. Et après les attentats d'Alger en 2007, c'est encore lui qui a rendu hommage à AQMI et a demandé à Droukdel de multiplier les actions à l'encontre des musulmans qui s'allient aux “impies“ occidentaux.» AQMI dispose de tellement d'argent que pour l'expert à Alger, «il n'existe plus vraiment de divergences entre les groupes, en tout cas au Sud. Au Nord, avec lequel les émirs du Sud n'ont parfois pas de relations, je pense que Droukdel a la mainmise sur ses éléments.»
«Un nouveau front du djihad peut émerger au Sahel…»
C'est peut-être exagéré, mais on peut s'attendre à ce que les salafistes du Sud passent à des actions plus violentes. «Aujourd'hui, nous allons nous retrouver face à une série de groupes sectaires souvent virulents qui ne sentiront plus la nécessité de répondre à qui que ce soit, ajoute Alia Brahimi. A court et moyen termes, cela va se traduire par une augmentation de la violence extrême. A long terme, le manque de stratégie, que Ben Laden a essayé en vain d'imposer, sonnera le glas d'Al Qaîda.» Pour l'instant, il ne faut pas sous-estimer la colère qu'ont provoquée les Américains en tuant Ben Laden et en se débarrassant de son corps comme ils l'ont fait, suscitant le mythe du martyr chez de nombreux combattants. «Une vengeance n'est pas à exclure, analyse Hasni Abidi. D'autant que celui qui sera le plus radical montrera ainsi qu'il est aussi le plus proche de la centrale.» Là encore, les armes venant de Libye et les fonds récoltés grâce aux rançons permettent de penser qu'il sera facile pour eux de financer des actions spectaculaires. «En particulier dans des pays comme l'Algérie, poursuit-il, qui payent pour la gestion des pays occidentaux. N'oublions pas que c'est dans le monde arabe et musulman que les victimes d'Al Qaîda sont les plus nombreuses.»


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