Le président du Front pour le changement national (FNC), Abdelmadjid Menasra, a appelé hier, à partir de Mascara, à un changement pacifique et démocratique du régime. «Le pouvoir doit tirer les leçons de ce qui s'est passé et se passe dans les pays arabes comme la Tunisie, l'Egypte, la Libye, le Yémen et la Syrie où beaucoup de sang a coulé et de nombreuses vies ont été perdues pour un seul objectif, qui est le changement du régime», dira devant une foule nombreuse l'ancien ministre du MSP au temps du président Zeroual. «En Algérie, nous souhaitons un changement radical du système et l'accès aux droit fondamentaux sans effusion de sang. Le changement doit être opéré dans un climat de sérénité et avec la participation de tous les Algériens qui aspirent à la démocratie et à la liberté», a-t-il dit. Les consultations conduites par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, avec les chefs des partis du pouvoir, à savoir Ouyahia et Belkhadem, en vue de mener les réformes annoncées par le chef de l'Etat ont été qualifiées par le leader du parti FNC de «monologue du pouvoir», en disant : «De cette façon, nous ne nous attendons pas à des miracles pour demain.» M. Menasra n'a pas hésité à lancer : «Nous ne sommes pas un mouvement de redressement nous sommes un réel parti.»