Des architectes inscrits au tableau national de l'ordre de la profession et exerçant à titre privé, ont entamé, hier, une grève devant la direction du logement et des équipements publics (DLEP) de la wilaya. Ils ont déployé des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «non à l'exclusion des jeunes architectes à cause des nouveaux cahiers des charges, non à l'assassinat de la profession d'architecte, non à la loi sur la traîtrise de l'œuvre». Ils dénoncent, donc, leur marginalisation et rejettent notamment le cahier de charges établi par cette direction pour le concours national d'architecture portant sur «un CEM à Chegga, deux lycées à Chettia et El Hadjadj, espace de lecture et siège de la direction des domaines». Le président du conseil de l'ordre des architectes de la wilaya a déclaré avoir saisi le wali de Chlef et le DLEP pour l'annulation de cette procédure et la modification du cahier des charges, en vain. «Malheureusement, aucune suite n'a été réservée à nos doléances et les autorités concernées persistent à tourner le dos à nos revendications légitimes», a-t-il souligné. Et de poursuivre «devant l'absence de dialogue, la politique de fuite en avant et le silence étrange des responsables locaux, nous avons décidé d'organiser un sit-in pacifique devant la DLEP afin de demander encore l'annulation pure et simple de la procédure d'appel à un concours national d'architecture des projets cités et l'abrogation dudit cahier des charges». Les protestataires n'écartent pas le recours à d'autres pacifiques à l'avenir pour «faire valoir leurs droits et attributions conformément aux textes et règlements en vigueur».