Les architectes, mobilisés, réclament l'annulation des cahiers des charges, objet de leur grogne, leur mise en conformité vis-à-vis des lois et règlements en vigueur, leur adaptation aux impératifs qu'impose la conjoncture nationale, la réorientation de leur contenu avec comme objectif final, la qualité, la célérité et l'économie du projet. Les architectes de Béjaïa sont remontés au créneau. Ils ont tenu, dimanche, un sit-in devant le siège de la wilaya. L'action, décidée à l'issue d'une AG extraordinaire, le 23 mars dernier, se veut une dénonciation du contenu des cahiers des charges portant concours d'architecture établis par les maîtres d'ouvrage publics. Les professionnels, affiliés à l'Ordre des architectes d'Alger, citeront la DLEP, la DUC, l'OPGI, la DAL, la DJS… Les architectes de Béjaïa constatent que, dans leur ensemble, les cahiers des charges sont en contradiction avec les lois en vigueur et notamment les codes civil et pénal, la loi 90-29 du 1er décembre 1990, relative à l'aménagement et à l'urbanisme, modifiée et complétée par la loi 04-05 du 14 août 2004, le décret législatif n°94-07 du 18 mai 1994, relatif aux conditions de la production architecturale et à l'exercice de la profession d'architecte, modifié et complété, l'arrêté du wali de Béjaïa portant cahier des charges relatif aux concours d'architecture. Pis encore, ils vont, selon eux, à contre-courant du programme gouvernemental de développement et à contresens des mesures prises en faveur des jeunes en matière d'emploi. En termes de création artistique, ils constituent un frein à la production architecturale de qualité car de facto y sont exclus les jeunes architectes qui n'ont pas d'expérience à faire valoir car ils viennent d'arriver sur le marché. Les architectes, mobilisés, réclament l'annulation de ces cahiers des charges, objet de la grogne, leur mise en conformité vis-à-vis des lois et règlements en vigueur, leur adaptation aux impératifs qu'impose la conjoncture nationale, la réorientation de leur contenu avec comme objectif final, la qualité, la célérité et l'économie du projet. Tout en appelant les maîtres d'ouvrage publics à la prise en compte de leurs préoccupations et à mettre à contribution les instances de l'ordre des architectes pour l'intérêt du citoyen et du pays, les représentants des architectes de Béjaïa disent soutenir le Conseil de l'ordre de architectes d'Alger pour toutes les démarches qu'il devra entreprendre au niveau des hautes autorités de l'Etat pour faire valoir leurs doléances dans le respect de l'esprit des textes régissant leur profession et dans l'intérêt suprême de la nation.