Les architectes algériens ont profité de l'inauguration du Batimatec pour montrer leur mécontentement au ministre de l'habitat, Noureddine Moussa, concernant l'avant-projet de loi sur la maîtrise de l'œuvre. Ils ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Non à l'exclusion des jeunes architectes à cause des nouveaux cahiers des charges, non à l'assassinat de la profession, non à la loi sur la maîtrise d'œuvre, non au non-respect des maîtres d'ouvrage à l'architecte», un cri que les architectes algériens ont voulu faire entendre au ministre devant le pavillon central. D'autres architectes installés devant le pavillon C du palais des expositions ont brandi d'autres banderoles portant : «oui à la meilleure œuvre architecturale, oui à l'application des dispositions du décret 96/293, oui à la revalorisation de la rémunération, oui au partage et délimitation des responsabilités». Les mécontents, accompagnés de responsables de l'ordre national des architectes ont souligné : «Nous sommes contre la conversion de l'architecte de personne physique à personne morale, nous sommes au même pied d'égalité avec un scanner ou une voiture», a indiqué un architecte de la wilaya de Chlef. Son collègue de Blida a dénoncé le nouveau projet de loi qui est sur le bureau du secrétaire général du gouvernement. «Le nouveau projet de loi est basé sur la norme de points, c'est-à-dire pour qu'un architecte bénéficie d'un projet, il doit avoir acquis 3 ans d'expérience au minimum, et le fait d'avoir une voiture donne 2 points, un scanner 2 points et l'architecte lui-même a uniquement 2 points. Une autre architecte d'Alger de dire : «Nous n'avons pas été consultés pour l'élaboration de cette nouvelle loi et l'ancien texte de 94/07 était élaboré sur des normes internationales», indiquent-ils. Un sit-in sera organisé le 18 mai devant les 48 sièges de wilaya du pays. Les architectes envisagent un autre sit-in devant le ministère de l'habitat.