Dans une déclaration rendue publique jeudi dernier, les douze sections syndicales d'Air Algérie exigent la tenue urgente des assises de la compagnie. A défaut, ils menacent de recourir à des actions appropriées pour juguler la grave situation que traverse leur entreprise. Après la réunion non autorisée, tenue mercredi dernier, au niveau de l'aéroport d'Alger, les secrétaires généraux des syndicats des pilotes, du technique spécifique, du technique support, du fret, des œuvres sociales, du DIT Kouba, de la DOS, du personnel navigant commercial, du catering, du DOA sol, du DRCA et du siège, affiliés à l'UGTA ont rendu publique la déclaration finale ayant sanctionné leur assemblée générale. Après avoir pris acte du refus de l'employeur d'autoriser l'utilisation de la salle, les syndicalistes, «las d'attendre depuis plus d'une année l'avènement d'un syndicat d'entreprise légitime et légal, ont tous relevé la nécessité d'entreprendre des actions appropriées, à la mesure de l'attente des travailleurs, pour juguler une situation jugée par tous de grave». Pour les représentants syndicaux, «il n'est plus permis de demeurer spectateurs devant la dégradation de la compagnie et de l'illégalité du syndicat UGTA d'entreprise, dont les membres, en guise d'activité, s'agglutinent autour de la commission sociale du comité de participation tout aussi illégal».De ce fait, d'un commun accord, ils ont décidé de «réitérer» leur demande pour l'organisation «dans les plus brefs délais des assises» d'Air Algérie par la centrale syndicale. «A défaut d'une réponse dans les plus brefs délais, les sections syndicales procéderont à la convocation de l'assemblée générale des travailleurs de la compagnie pour élargir la concertation et voter des actions appropriées». Les syndicalistes veulent en fait revenir à une situation de légalité des organes représentatifs, notamment le secrétariat général et le comité de participation, «dans le but d'ouvrir le débat avec l'employeur sur les dossiers qui engagent l'avenir de la compagnie et de ce fait des travailleurs. Des décisions de filialisation de certaines activités, comme celle du technique, ont été prises sans impliquer le partenaire légitime, profitant de la déconfiture qui marque les structures syndicales. Il est temps que les travailleurs aillent sur le terrain des revendications socioprofessionnelles au même titre que les autres syndicats du front social», déclare un des secrétaires généraux signataires de la déclaration finale.