- Mouammar El Gueddafi Il gouverne la Libye d'une main de fer depuis bientôt 42 ans, ce qui fait de lui le plus ancien dirigeant arabe et africain. Le «guide de la révolution» affirme ne pas avoir de poste officiel dont il pourrait démissionner. Né, selon sa propre légende, sous une tente bédouine dans le désert de Syrte en 1942, Mouammar El Gueddafi a renversé en 1969, à l'âge de 27 ans, le roi Idriss au pouvoir depuis l'indépendance du pays 1951. En 1977, il proclame la Jamahiriya, qu'il définit comme un «Etat des masses» qui gouverne par le biais de comités populaires élus.
- Seïf El Islam Un des fils du colonel El Gueddafi, porte-parole officieux du régime, âgé de 38 ans, est régulièrement présenté comme le successeur de son père même s'il s'en défend publiquement. Homme d'influence, il n'occupe pas de fonction officielle, mais il s'est distingué ces dernières années comme l'émissaire le plus fiable du régime et l'artisan des réformes, soucieux de normaliser les relations de la Libye avec l'Occident. Il s'était fait connaître surtout lors de sa médiation dans l'affaire des infirmières bulgares libérées en juillet 2007 après plus de huit ans de détention en Libye. Fils aîné de la seconde épouse du dirigeant libyen et le deuxième de ses huit enfants, ce célibataire à l'allure branchée, qui parle anglais, allemand et un peu français, a étudié à Vienne (Autriche) puis à Londres.
- Abdallah El Senoussi Le beau-frère de Mouammar El Gueddafi est le chef des services de renseignements du régime. Considéré comme le bras droit d' El Gueddafi pour le contrôle sécuritaire du pays et l'un des acteurs principaux dans la répression des manifestations réclamant la chute du régime, il aurait été limogé fin février de son poste, selon la rébellion. Il est pointé du doigt dans le massacre de la prison d'Abou Salim à Tripoli, où plus de 1000 prisonniers ont été tués en 1996 dans une fusillade. Il a été condamné par contumace par la justice française à une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour son rôle dans l'attentat contre un avion de la compagnie UTA, en 1989, au-dessus du Niger. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.