Deux jours après les incidents survenus durant la nuit de jeudi dernier à Tichy, près de Béjaïa, où huit hôtels avaient été saccagés, un groupe de citoyens s'est réuni, la semaine dernière, dans cette ville balnéaire pour faire le point sur ces événements. Dans un communiqué sanctionnant cette réunion, ce groupe d'habitants tient à réitérer «le caractère pacifique de son action qui n'est nullement dirigée contre l'activité commerciale des hôtels ou autres lieux de débits de boisson, mais uniquement contre la prostitution et ses effets corollaires». Le communiqué impute la responsabilité du saccage des hôtels «au laxisme des autorités.» Les auteurs de la déclaration mettent en garde les autorités contre toutes mesures de représailles qui seraient prises à «l'encontre du groupe de 25 personnes qui sont menacés par les propriétaires d'hôtels de poursuites judiciaires pour saccage de leurs établissements». Ce groupe de citoyens dénonce, par ailleurs, «l'attitude d'un patron d'un établissement hôtelier qui avait fait usage de son arme contre la population de Tichy qui ne défendait que le respect et la dignité d'une ville». Enfin, ce groupe de citoyens dénonce «le refus opposé par le président de l'APC de Tichy l'accès aux membres du comité à la salle de cinéma pour y tenir leur réunion».