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Le CHU d'Oran malade de ses structures
« Les compétences ne se décrètent pas... »
Publié dans El Watan le 18 - 12 - 2005

Le centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) est, le moins que l'on puisse dire, malade de ses structures, de sa gestion et de ses luttes intestines. Une structure érigée en 1870 pour servir de caserne aux régiments de cavalerie de l'armée coloniale semble en l'état actuelle des choses et de l'avis de nombreux spécialistes ingérable.
En effet, le CHUO est réputé pour être un établissement hospitalier qui use les gestionnaires, plus d'une dizaine depuis 1999. Les grèves, les sit-in, les arrêts de travail sont légion. Le dernier bras de fer entre syndicats et direction générale du CHUO remonte à seulement quelques jours, où trois syndicats (UGTA, SNPSSP et celui des maîtres assistants) ont observé un sit-in devant la direction générale. Pour le professeur Farouk Mohamed Brahim, chef de service : « La lutte tourne autour de deux visions antinomiques, une vision stratégique et d'avenir, et une autre passéiste basée sur le conservatisme et la gestion de la rente. » Pour lui, « il est temps de revoir la carte sanitaire et la gestion actuelle des structures sanitaires. La wilaya d'Oran, outre sa dimension budgétivore, est celle qui concentre le plus de structures et d'établissements sanitaires au niveau national, mais, paradoxalement, c'est également la wilaya où le malade est mal pris en charge ». Il citera, à titre d'exemple, la méthode d'occupation des lits pour l'évaluation des activités des services qu'il qualifiera de « méthode biaisée ». S'appuyant sur les chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), il citera, à titre indicatif, l'activité de la gynéco-obstétrique qui, avec 526 lits, toutes structures confondues, et 41 médecins spécialistes, a enregistré, durant l'année 2004, 28 800 naissances, dont 14 278 à Oran. A ce propos, il préconisera d'abandonner la comptabilisation du nombre de lits, mais de quantifier l'activité des services, car pour lui « il est de notoriété que les services les plus efficaces et les plus viables sont ceux dont le nombre de lits est réduit, où la consultation et les soins hospitaliers sont organisés de façon à réduire la durée d'hospitalisation. » Dans le cadre d'un travail de réflexion, le professeur F. Mohamed Brahim plaidera pour « la création de pools de compétences par pathologies d'organes et le développement des hospitalisations de jour en développant les techniques mini-invasives, les endoscopies interventionnelles et un plateau technique qui puisse répondre d'heure en heure à la demande. » Quarante années après sa création, au CHU d'Oran certaines activités demeurent encore inexistantes, selon notre interlocuteur qui citera, l'endoscopie interventionnelle dont les malades sont, à ce jour, transférés à Alger, l'absence de structure capable d'effectuer la greffe rénale adulte contrairement à Alger, Blida ou Constantine. Ceci étant dit, notre interlocuteur insistera sur la nécessité « d'une restructuration en profondeur et d'une mise à niveau du CHUO qui doivent être axées sur un redéploiement de certains services en fonction des besoins, la création d'activités inexistantes mais indispensables, et la restructuration des grands services (pavillon 10 et maternité) pour se mettre en conformité avec les standards modernes quant à la capacité en nombre de lits ». Cependant, cette restructuration ne peut se faire que si elle prend en compte les changements socioéconomiques qui se manifestent notamment par « l'augmentation significative de certaines pathologies cardiovasculaires, le diabète, le cancer et les polytraumatismes, et les exigences des patients quant à des hospitalisations les plus courtes possibles et des techniques d'exploration de pointe. » Abordant longuement le volet restructuration des services, qu'il serait impossible d'étaler ici, notre interlocuteur dira concernant l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) conçu pour être un modèle unique en son genre : « Cet hôpital ne peut être référent dans sa gestion quelles qu'en soient les compétences nationales ou étrangères (partenariat avec le CHU de Montpellier, ndlr) qui auront la tâche de le gérer, si l'environnement n'est pas assaini au préalable. Il faut éviter que les us et coutumes dont souffre le CHUO ne soient transposeés par les personnels transférés. » Et d'ajouter : « Les compétences et les références médicales et scientifiques ne se décrètent pas, elles se constituent. »

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