Les occupants des lieux ont été recasés dans des logements neufs réalisés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire à la zone dite bleue à Béchar. C'est en présence des autorités locales (wali, chef de daïra, P/APC, directeurs de la DLEP, des travaux publics et services de sécurité) sur les lieux que s'est effectuée hier et avant-hier une opération de démolition par des engins de travaux publics d'une centaine de logements construits illégalement dans les années 1990 et habités par 128 familles à la sortie sud de Béchar Djedid face au cimetière. Les habitations démolies ont, semble-t-il, été autorisées par l'APC de l'époque et édifiées en dur sans VRD et sans viabilisation. Les occupants des lieux ont été recasés dans des logements neufs réalisés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire à la zone dite bleue à Béchar. Certains présents sur les lieux considèrent que cette démolition est un véritable gâchis en ce sens que ces logements réalisés en dur inclus dans un périmètre urbain jouxtant d'autres lotissements pouvaient faire l'objet d'une récupération grâce à une régularisation suivie par une opération de viabilisation. Les actes de mise en conformité déjà aux oubliettes ? En plus, cette éradication contrevient aux instructions relatives à la mise en conformité annoncée par l'inspecteur général du ministère de l'Urbanisme et de la construction en visite dans la wilaya le mois dernier. «Si l'on veut résoudre un problème d'un citoyen concerné par une régularisation on peut le faire mais si on refuse de le faire on peut évoquer toutes sortes de justifications», avait indiqué le représentant du ministère. Au passage, il avait exhorté les responsables des services techniques de la DUCH et des APC à faciliter l'étude et l'agrément des dossiers litigieux hormis ceux, avait-il précisé, qui tombent sous le coup de l'empiétement des exploitations agricoles, industrielles, les sites touristiques, monuments historiques ou archéologiques ; bref, tous les cas énumérés par l'article 16 de la loi sur l'urbanisme. Ces instructions sont apparemment restées lettres mortes. En tous état de cause, les 128 logements neufs du programme de l'habitat précaire auraient pu, au regard des immenses besoins en matière de logements, être attribués à d'autres citoyens se trouvant sur la liste d'attente et les «indu occupants» de Béchar Djédid maintenus sur place et régularisés.