Ni la direction des travaux publics ni celle de l'hydraulique, encore moins la Seaal ou les autres EPIC de la wilaya ne sont épargnés par les critiques. Il a suffi que la pluie tombe pour que la ville soit entièrement bloquée. Des cités ont ainsi été inondées en raison des avaloirs bouchés. A Ouled Fayet, où le problème des inondations récurrentes qu'auraient provoquées des travaux d'un chantier, on n'a pas trouvé de solution malgré les assurances de l'APC et des services de l'hydraulique. Les habitants des cités limitrophes, surtout ceux de la cité AADL, souffrent des inondations. Les réseaux d'évacuation sont souvent obstrués par des gravats charriés depuis la partie haute de la ville. Même situation désagréable à Garidi, Kouba, où une flaque d'eau s'est formée à l'intérieur de la cité, obligeant les résidants à patienter à l'intérieur de leurs bâtiments. La boue a envahi tout l'espace. Plusieurs automobilistes étaient également coincés hier sur les routes, suite à la stagnation des eaux au niveau de certains tronçons. A Aïn Naâdja, la route menant aux Oliviers a été bloquée, au grand dam des automobilistes, obligés de slalomer entre les nids-de-poule. Cette situation est signalée à chaque averse. Qui en est responsable ? Les intervenants sont montrés du doigt. Ni la direction des travaux publics, ni celle de l'hydraulique, ni la Seaal, ou encore les autres EPIC de wilaya ne sont épargnés. «Les intervenants sur la voie publique sont importants. On compte pas moins de cinq sociétés. Mais les résultats ne sont jamais satisfaisants. A chaque averse, c'est le même décor déplaisant, des éboulements ou les routes dégradées et des réseaux d'assainissement obstrués. Des travaux sont entrepris, mais on ne voit pas de résultats tangibles», s'étonne un automobiliste coincé, tôt le matin, sur la Moutonnière (Avenue de l'ALN). Et de poursuivre : «Les citoyens qui jettent leurs gravats partout sont aussi responsables. Les vendeurs de matériaux de construction reprennent place et jettent leur gravats partout. Des oueds sont aussi obstrués à cause des agissements de certains vendeurs et des citoyens qui ne se gênent pas pour jeter leurs ordures n'importe où.» A El Biar, la peur de l'affaissement des falaises de Saint Raphaël, sur le boulevard Bougara, a provoqué un embouteillage monstre. Les services de la Protection civile assurent qu'aucun éboulement n'a été enregistré. «Les travaux sont entrepris depuis 3 mois à cet endroit», indique-t-on. Le bilan de la Protection civile fait état de l'affaissement de murs de soutènement à Chéraga, un autre à El Mouradia et Birtraria. Un escalier s'est effondré à Bab El Oued et un faux plafond s'est détaché à Sidi M'hamed, sans grande gravité heureusement. Les pompiers ont eu à intervenir pour plusieurs cas d'infiltrations d'eau, surtout samedi soir à Bordj El Kiffan et Bouzaréah. Plusieurs courts-circuits électriques sont signalés. En plus des arbres déracinés à Oued Korich, au boulevard des Martyrs et au Val d'Hydra, des balcons affaissés ont été signalés au niveau des rues Ibn Khatir et Larbi Mad (Sidi M'hamed) et au boulevard Mohamed V (Alger-Centre).