Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani De fortes précipitations atmosphériques ont été enregistrées dans la nuit de mardi à mercredi passés dans la région de Annaba où il a été constaté des inondations particulièrement au chef-lieu de wilaya. En effet, en 1 heure, il est tombé l'équivalent de 11 mm de pluie qui ont stagné par endroits formant ainsi de grandes flaques au beau milieu des quartiers populaires où la circulation au cours de la matinée d'hier s'est avérée presque impossible. Les avaloirs n'ayant pas fonctionné parce que bouchés par des déchets solides qui s'y étaient accumulés étaient submergés par les eaux et les habitants ont dû retrousser leurs manches pour tenter de les déboucher eux mêmes avant l'arrivée de la Protection civile avec ses équipements. Ce sont toujours les mêmes quartiers qui sont touchés, la Colonne, Sidi Brahim, la cité Auzas malgré les différents travaux qui y avaient été réalisés en matière d'assainissement. Et c'est encore et toujours le même problème concernant l'entretien et le curage des avaloirs et les regards qui se pose. Ce sont les riverains qui sont responsables en premier lieu puisque ce sont les déchets domestiques jetés un peu partout qui sont à l'origine de cette situation. «C'est une question de civisme, nous dit un habitant de Sidi Brahim, les gens s'en fichent et ne font rien pour empêcher le dépôt de ces ordures un peu partout, avec les vents et les pluies, ces déchets sont emportés et se déposent au niveau des regards et des avaloirs et quand il y a des précipitations, tout se bouche et on se retrouve dans la même situation. Il faut que cela change !» Du côté des associations, personne n'a réagi à cette situation qui perdure et qui menace les biens et les personnes, on se contente d'aller réclamer auprès de la commune ou des services de l'hydraulique sans plus. «Ces associations, nous dit un autre habitant, sont là juste pour faire de la figuration, elles ne sont jamais là quand on a besoin d'elles, leur travail qui consiste à éduquer et à faire prendre conscience aux jeunes de la nécessité de se prendre en charge, d'entreprendre des actions censées asseoir le civisme et la vie en société n'a jamais été fait pourtant, elles sont les premières à demander des subventions.» Ce qui est sûr, durant la période hivernale, c'est qu'il faut s'attendre encore plus à des inondations et à des interventions avec la mise en œuvre du plan Orsec, ce qui est inconcevable dans tout cela c'est que à chaque fois, la ville est confrontée aux mêmes problèmes, au lieu d'agir en amont pour éviter que cela n'arrive, on intervient en aval pour essayer de sauver les meubles. Absurde !