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Répression Trop, c'est trop !
De nombreux blessés parmi les résidents
Publié dans El Watan le 02 - 06 - 2011

La place du 1er Mai a connu, hier, un long après-midi où des forces antiémeute ont réprimé la manifestation des médecins grévistes avec une violence inouïe.
Des centaines d'agents antiémeute vont et viennent en frappant sans retenue, des casques bleus armés de boucliers donnant des coups de godasse à tout-va, des camions-canons à eau postés à l'entrée de l'hôpital Mustapha en guise de menace extrême et des citoyens choqués observant la démonstration de force de cette police qui franchissait à ce moment même une nouvelle étape dans ses stratégies de répression.
Sa cible : les médecins résidents qui ont réussi à quitter l'hôpital pour observer un rassemblement pacifique en vue d'exprimer leur colère contre les propos tenus par Ahmed Ouyahia deux jours plus tôt.
«Ce n'est pas un pays qui se respecte ! C'est grave, on demande pacifiquement nos droits et la violence est la seule réponse qu'on reçoit», crie un médecin, dont la blouse est tachée de sang.
Il n'est plus au cœur des affrontements entre médecins et policiers, mais ses mains blessées tremblent encore. Il est 15h30, épuisé par une résistance qui a duré des heures, il se laisse tomber par terre, impuissant face au spectacle de ces centaines d'agents antiémeute qui tabassent ses collègues.
Un peu plus loin, un groupe de médecins en retrait hurle : «Y a lil aar le policier wela hagar !» (La honte, nos policiers deviennent des bourreaux). Rien n'y fait. La police continue ce qu'elle a déjà commencé il y a près d'une heure : donner des coups, pousser, insulter, menacer pour débusquer les centaines de manifestants encerclés de toutes parts.
Ziari regrette le dérapage d'Ouyahia
Tout a commencé à 11h au sein même de l'hôpital Mustapha où un sit-in organisé par le collectif des médecins résidents se tenait. «Nous avons tenu notre piquet de grève et en tentant de sortir de l'hôpital, les casques bleus nous ont pris d'assaut à l'intérieur même de l'hôpital. Ils ont commencé par nous pousser. A ce moment-là, quelques médecins se sont retrouvés par terre ; ils se sont mis à les piétiner et à donner des coups de pied», raconte une résidente encore bouleversée par l'émotion. Dr Islem Sifaoui fait partie de ces résidents qui se sont retrouvés à terre.
Il a reçu des coups de godasses au visage : 5 points de suture et des douleurs partout sur le corps. «Dès que je suis tombé, des policiers se sont rués sur moi. Ce sont mes collègues qui m'ont sauvé en me tirant vers eux. C'était tout simplement horrible», confie-t-il le regard plein d'amertume et de déception. «Bac+ 12 ? Et alors ? On s'en fout de leurs revendications, il est interdit d'occuper l'espace public !» s'écrie, placide, un commissaire en manipulant son talkie-walkie. Après cette première séance de matraquage qui a eu lieu entre midi et 13h, un groupe d'environ 300 résidents réussissent à rejoindre la rue Hassiba Ben Bouali pour marcher jusqu'à l'APN.
Ils seront, là-bas aussi, accueillis par des coups de godasses avant d'être reçus par le président de l'APN, Abdelaziz Ziari. «Il nous a signifié qu'il regrettait le dérapage verbal du Premier ministre Ouyahia qui l'avait lui-même choqué. Il nous a attentivement écoutés et a plaidé pour un moratoire sur la question du service civil», explique le Dr Yelles.
A 15h, ils rejoignent alors les 300 résidents qui les attendent à l'entrée de l'APN et serrent leurs rangs pour regagner la place du 1er Mai. Dès que les premiers échos des résidents reçus par Ziari parviennent à la place du 1er Mai, l'euphorie et la motivation redoublent dans les rangs des médecins encerclés.
Les rumeurs et les mots d'ordre font tourner toutes les têtes. On parle du cortège présidentiel bloqué à la Foire internationale à cause des médecins et de menace de recourir à la violence à tout prix pour arrêter ce mouvement.
Bastonnade aveugle
Les policiers s'agitent, mais restent en stand-by. Dès que le groupe de résidents reçus à l'APN arrive, la bastonnade, les injures et les menaces commencent. Tout le monde y passe, les jeunes qui regardent de trop près, les journalistes et les photographes soucieux de bien couvrir l'événement et bien sûr les blouses blanches animées par une détermination grandissante. En une demi-heure, les casques bleus, aidés par les agents de la BRI, repoussent violemment les 500 médecins qui occupaient la place à l'intérieur de l'hôpital. Quatre résidents sont alors arrêtés et traînés de force au commissariat.
La police reprend le contrôle des lieux, mais les blouses blanches n'en démordent pas pour autant. «Nous allons prendre contact avec des avocats, un officier m'a même promis que je ne dormirai pas chez moi ce soir, cette violence et ces menaces sont inadmissibles ! On ne s'arrêtera pas là», s'exclame Dr Yelles au moment même où les quatre médecins arrêtés après la bastonnade ont été relâchés, à 19h.
A l'origine de cette séance de bastonnade, un sit-in pacifique organisé pour s'indigner contre les propos jugés «méprisants» du Premier ministre qui a accusé les médecins résidents, en grève depuis près de deux mois, de manquer de patriotisme et de tourner le dos à leurs malades.
Une colère à laquelle s'ajoute le sentiment d'injustice et d'indignation contre la police.


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