Tous les efforts devraient être axés sur l'éradication de ce fléau qu'est la contrebande, qui nuit de manière dramatique à l'économie nationale. Le phénomène lié à la contrebande de carburant ne cesse d'enfler au point de causer des pénuries au niveau des stations service. Cet état de fait a amené le chef de l'exécutif à signer un arrêté instruisant les gérants des stations à limiter les quantités de carburant au profit des automobilistes. Certes la mesure ne s'applique pas à toutes les communes, mais les représentants de l'Union nationale des investisseurs et promoteurs de relais et stations services (Uniprest) ont émis des réserves, notamment en ce qui concerne la tenue d'un registre pour y inscrire les noms des usagers servis. Même chose pour les quantités de carburant à servir aux camionneurs et autres transports en commun, jugeant celles-ci insuffisantes. Ils proposent que les quotas pour les camions et autocars soient élevés à 100 litres, au lieu des 50 décidés par l'arrêté. Les cinq communes concernées par les restrictions sont toutes situées à l'extrême est de la wilaya, à l'exception de Aïn Zitoun qui relève de la daïra d'Oum El Bouaghi. Les autres communes sont Dhalaâ, Rehia, Meskiana et Zorg. Selon un responsable de l'Uniprest, que nous avons contacté, la pénurie aurait pour origine la grève des cheminots et l'éboulement causé par les crues de Ras El Ma à Skikda. Cette situation avait perturbé l'approvisionnement en carburant de plusieurs wilaya de l'Est, à l'instar de Souk Ahras, Guelma, El Taref et Annaba. Les consommateurs se sont alors rabattus sur la wilaya d'Oum El Bouaghi. Il n'en demeure pas moins qu'il faut tout mettre en branle pour combattre le phénomène de la contrebande qui nuit grandement à l'économie nationale.