Les travailleurs de la résidence universitaire de Targa Ouzemour ont observé dimanche dernier une grève marquée par un sit in devant la direction des œuvres universitaires. Selon M. Kassa Nacer, membre de la section syndicale SNAPAP de la résidence, avec un service minimum assuré, ce sont 90 % du personnel en exercice qui ont répondu au mot d'ordre de grève. Les corps communs tiennent à protester principalement contre les discriminations qu'ils disent endurer en matière d'augmentations salariales. Dans une déclaration rendue publique par la section syndicale de la résidence, ils s'insurgent contre des augmentations qui ne vont pas au-delà de 25 % pour la couche ouvrière, éprouvée par un revenu «déjà très faible». Ils ne s'expliquent pas que 40 % d'augmentations soient accordés à la seule «minorité encadrante», alors que la dégradation du pouvoir d'achat touche «la majorité» des algériens. «Comment peut-on vivre avec 15 000 DA ?», interrogent-ils. Une augmentation conséquente est réclamée. Celle-ci passe notamment par la promulgation du régime indemnitaire et une revalorisation du point indiciaire. L'autre motif soulevé est l'intégration des contractuels. Avec une levée de la confusion régnante en matière de contractualisation. Ils décrient la déclassification de certains ouvriers diplômés qui se retrouvent à la catégorie 1 au lieu et place de la catégorie correspondant à leur qualification. Les syndicalistes du SNAPAP ne demandent pas moins que l'application de la réglementation qui prévoit un reclassement allant de la catégorie 1 à la catégorie 7.