L'engouement des collégiens et des lycéens, devant subir les examens de fin d'année, est plus que jamais remis au goût du jour depuis quelque temps à Chelghoum Laïd. La hantise des échecs scolaires tant redoutés et les effets pernicieux de la délinquance juvénile et les mauvaises fréquentations aidant, beaucoup de chefs de familles nous ont confiés qu'« ils sont très peu regardants sur les dépenses que cette perspective engendre pour peu que leur progéniture ne soit pas éjectée prématurément du circuit scolaire ». Il faut cependant souligner que l'interdiction de dispenser des cours de soutien au sein des établissements scolaires publics contenue dans la fameuse directive n°1157 du 7 décembre 2003 a été sciemment battue en brèche, ou du moins contournée intelligemment. Preuve en est que des promoteurs privés ont pris le relais en investissant le créneau des cours de soutien particuliers, à travers la création et l'aménagement de locaux en salles de cours. Du coup, le système « D » érigé en écueil a, paradoxalement, fait choux gras d'un grand nombre de professeurs soucieux d'arrondir leurs fins de mois, tout en passant subtilement entre les mailles de l'injonction ministérielle. En somme, et pour aussi pertinente que soit cette mesure de prodiguer des cours particuliers aux élèves du secondaire, et ceux concourant pour l'examen du BEF, les prix pratiqués sont relativement chers, de l'avis même de plusieurs parents d'élèves. Ces derniers sont sommés chaque fin de mois de payer rubis sur l'ongle 800 DA par élève préparant le BEF et 1000 à 1200 DA pour lycéen postulant pour le baccalauréat. Mais, contre mauvaise fortune, les ménages font généralement bon cœur et accusent le coup ; n'hésitant pas à grever le budget familial afin d'améliorer le niveau scolaire et les connaissances de leurs enfants.